3 risques pour les entreprises exportatrices en 2018
1. Des contraintes d'offre plus fortes dans les économies avancées
A partir du second semestre, la question de la surchauffe sera particulièrement d'actualité pour les PME présentes dans des pays avancés. Les niveaux historiquement bas du chômage en Allemagne, aux États-Unis mais aussi en Europe centrale indiquent que les entreprises sont proches des limites de leur capacité de production.
Ce problème d'offre est partagé par les entreprises françaises qui, paradoxalement, sont confrontées à une pénurie de main d'oeuvre malgré un niveau élevé du chômage, ce qui pourrait brider leur croissance.
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2. Risque bancaire toujours présent en Chine
Dissimulées temporairement en 2016 et 2017 grâce aux investissements publics, les faiblesses structurelles de l'économie chinoise refont surface : les surcapacités dans l'acier et l'envolée de la dette des entreprises sous la forme de crédit bancaire et de shadow banking. Dans ce contexte, le risque bancaire augmente sensiblement, en particulier au sein des petites et moyennes banques.
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3. Risque politique à surveiller dans un contexte de calendrier électoral chargé
La résurgence de risques politiques n'est pas à exclure en 2018. La frustration sociale reste élevée dans les pays émergents au début d'une année riche en élections et s'accompagne d'un niveau élevé de l'indice de risque de troubles sociaux de Coface en Iran (score de 71%), au Liban (65%), en Russie (64%), en Algérie, au Brésil ou encore au Mexique (61% chacun).
Au Moyen-Orient, ce risque est exacerbé par la volatilité des prix du pétrole. L'Arabie Saoudite est aussi marquée par un niveau de risque élevé en la matière (score de 65%). Coface abaisse d'ailleurs son évaluation pays à C pour ce pays.
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