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Le marché de l'assurance se durcit encore
L'observatoire de L'AMRAE publie sa traditionnelle étude sur les assurances des entreprises. Le constat est sans appel : le marché poursuit son durcissement avec des augmentations de primes pouvant aller jusqu'à + 30%. En parallèle, les assureurs tendent à réduire leurs garanties. Tour d'horizon.
" En 2020, le retournement de marché est très marqué. Il est extrêmement visible sur certains marchés mais affecte toutes les branches, sans exception, laissant peu de marge de manoeuvre aux courtiers et in fine aux assurés ", constate Léopold Larios de Pina, vice-président de l'AMRAE et Head of group Risk Management pour Mazars. Les assureurs augmentent leurs primes d'assurance de 5 à 30% tout en réduisant leurs capacités exposées. Ils cherchent en effet à compenser l'absence de leurs rendements financiers par une hausse des primes. Cette tendance va probablement s'aggraver en 2021 en raison de la crise du Covid-19.
-Dommages et pertes d'exploitation
L'AMRAE note des réductions de couverture sur l'ensemble des portefeuilles. "A la suite de la crise du Covid-19, des modifications substantielles ont été portées aux contrats sous la forme d'avenants ou d'exclusions pour prévenir une indemnisation au titre d'une crise sanitaire, notamment en pertes d'exploitation mais qui peut porter sur d'autres postes (pertes de marchandises périssables notamment)", note l'association fédérant les Risk Managers. Hausse des franchises jusqu'à 30% et des participations en général inférieures à 40%. Les tarifs augmentent, eux, de 10 à 30% voire jusqu'à 50% pour les dossiers sensibles.
-Pertes d'exploitation sans dommage
Les couvertures sont nettement réduites et les tarifications en hausse de 50%. Le risque sanitaire semble désormais exclu ou très limité.
-Automobile
Sur cette ligne, les couvertures et les capacités restent stables. En revanche, l'observatoire de l'AMRAE note une hausse des franchises de l'ordre de 10%.
-Responsabilité civile
L'AMRAE regrette un marché " tendu " avec des renouvellements " complexes ". Les franchises sont à la hausse selon l'observatoire, les exclusions se multiplient et les couvertures se réduisent encore notamment pour les dommages immatériels non consécutifs, les frais de retrait, la RC Pro etc.
-Risque Cyber
" La sinistralité avait déjà augmenté avant la crise, mais la pandémie, qui a développé la pratique de l'accès à distance, a fortement multiplié l'exposition des sociétés ay risque d'attaque cyber. Conséquences : revue régulière des règles de souscription, augmentation des primes (+5 à 10%) et des franchises (parfois jusqu'à +25%). Les hausses concernent principalement les grands comptes. " Les assureurs y vont prudemment, avec peu d'enthousiasme mais les entreprises en ont absolument besoin ", commente Léopold Larios de Pina. " Peu d'assureurs proposent une véritable offre sur ce sujet ".
-D&O (Directors and Officers Liability) et lignes financières
Les renouvellements sont étudiés attentivement par les assureurs, notamment pour les secteurs les plus impactés par la crise (tourisme, aéronautique ou encore restauration). Moyenne des augmentations de tarifs : +40. La responsabilité civile des dirigeants est la plus fortement impactée. Concernant l'EPL (Employer Practice Liability), les tarifs grimpent de 10% et les capacités des assureurs baissent d'autant.
-Risque politique
Tendance à la réduction des encours sur les secteurs les plus touchés par la crise sanitaire. Les tarifications sont elles en hausse de 10 à 20%.
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-Complémentaire santé
La tarification est en hausse de 5 à 8%. Les franchises restent identiques.
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