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Encore peu de reporting RSE dans les entreprises de taille moyenne

Selon le baromètre du cabinet BDO et Malakoff Médéric publié en mars 2014, seules 40 % des entreprises de taille moyenne ont mis en place un reporting RSE. Une obligation qui va pourtant se poser à 2 000 entreprises françaises dès 2016.

Publié par Yann Petiteaux le | Mis à jour le
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Encore peu de reporting RSE dans les entreprises de taille moyenne

À compter de 2016, toutes les entreprises de plus de 500 salariés devront réaliser un reporting RSE certifié par un tiers (loi Grenelle 2). Au total, cette obligation concerne plus de 2 000 sociétés en France.

Pourtant, selon un baromètre établi par le cabinet BDO et Malakoff Médéric auprès de 240 professionnels français de la RSE publié en mars 2014, bon nombre d'entreprise affichent un certain retard en ce domaine. En effet, d'après les résultats de cette étude, qui seront dévoilés lors du salon Produrable (les 1er et 2 avril au Palais des congrès de Paris), seules 40 % des sociétés de taille moyenne (plus de 10 millions d'euros de CA) ont mis en oeuvre un reporting RSE, contre 88 % des grandes entreprises (plus d'un milliard d'euros de CA). Par ailleurs, seulement 10 % des entreprises de taille moyenne ont mis en place la certification du reporting RSE par un tiers (contre 70 % des grandes entreprises).

" Mobilisation à enclencher "

" Il y a une mobilisation à enclencher d'ici à 2016, estime Iris Dekkiche, associée au cabinet de conseil BDO. La mise en place d'un reporting nécessite une réflexion en amont. Si l'entreprise le fait dans la précipitation, elle risque de ne pas se poser les bonnes questions. "

Toujours selon l'étude BDO - Malakoff Médéric, les entreprises de taille moyenne mettent en place un reporting RSE principalement pour répondre aux enjeux sociaux et mieux gérer les risques liés à leur activité. Viennent ensuite d'autres motivations : se mettre en conformité avec la réglementation, communiquer une image positive de l'entreprise, améliorer sa perfomance et préserver l'environnement. " Ce qui me surprend, souligne Iris Dekkiche, c'est que la gestion des risques se situe dans les premières motivations, alors que seulement un tiers des entreprises de taille moyenne dispose d'une cartographie des risques. Par conséquent, ceux-ci ne sont pas clairement identifiés. "

Manque de visibilité en matière de ROI

Le principal frein aux projets de RSE est le manque de visibilité en matière de ROI (pour 68 % des grandes entreprises, 45 % des entreprises de taille moyenne et 40 % des petites entreprises). Viennent ensuite le manque de vision stratégique et le manque de ressources financières. Près d'un responsable RSE sur deux estime que si le ROI est difficile à calculer, c'est parce qu'il n'a pas d'impact sur le chiffre d'affaires de l'entreprise.

Là encore, Iris Dekkiche soulève une contradiction : " Les entreprises disent que le manque de visibilité en matière de ROI est le principal frein à la RSE, mais on constate aussi qu'elles n'ont pas mis en place d'indicateurs. Cela donne l'impression d'un manque de coordination et de vision globale de leur part. "

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