Recherche

[Portrait] Profession mentor, le choix d'Aymeric Lhermitte

Après avoir porté pendant plusieurs années la casquette de directeur financier, Aymeric Lhermitte a fait le choix de devenir mentor au sein d'IMT Partners. Ses deux premières missions l'ont amené à accompagner des contrôleurs de gestion dans leur montée en compétence.

Publié par Eve Mennesson le | Mis à jour le
Lecture
3 min
  • Imprimer
[Portrait] Profession mentor, le choix d'Aymeric Lhermitte
© ©kudosstudio - stock.adobe.com

La fonction de Daf mène à tout, même au métier de mentor. C'est en tout cas de cette façon que la carrière d'Aymeric Lhermitte s'est orientée : après avoir débuté comme contrôleur financier, il accède au poste de CFO Europe de Keystone Foods et occupe ensuite la même fonction chez Asia Pulp & Paper (où il évolue au poste de directeur général) puis chez Olympus France.

Il fait ensuite une excursion du côté de l'entreprenariat en créant sa propre structure qu'il finit par revendre. "Après cette expérience, j'avais envie de retravailler mais plus seulement dans une relation employeur/employé mais aussi client/fournisseur", explique-t-il. C'est ainsi qu'il se tourne vers le management de transition et devient mentor pour le compte de la société IMT Partners.

Accompagnement technique et managérial

Aymeric Lhermitte a pour l'instant mené deux missions, à chaque fois auprès de contrôleurs de gestion qui devaient monter en compétence. "Ma deuxième mission consistait à aider une jeune contrôleure de gestion à évoluer au poste de contrôleur financier. Je l'ai accompagnée au niveau technique mais aussi managérial", décrit Aymeric Lhermitte. Il l'a notamment secondée pour atteindre un meilleur délai de clôture et réorganiser le département financier.

Il lui a aussi permis d'élargir sa vision. "Un contrôleur de gestion a une vision restreinte du département financier. Il gère très bien le P&L mais maîtrise mal le bilan et la trésorerie. Lui offrir une vue plus globale, avec un aspect cash flow, lui permet de mieux analyser l'ensemble de l'entreprise", rapporte Aymeric Lhermitte.

Transmission du savoir

Aymeric Lhermitte aime transmettre son savoir. "C'est gratifiant et intellectuellement intéressant", raconte-t-il. Il apprécie également que l'aide apportée à la personne mentorée ne soit pas que technique mais aussi psychologique. "Il est important de bien connaître la personne afin de se mettre à sa place et de mieux comprendre ses réactions", remarque Aymeric Lhermitte.

Il compare son action non pas à un coach mais à un professeur des écoles. "L'objectif n'est pas d'apporter de la motivation mais de faire preuve de patience pour amener la personne à trouver seule les bonnes solutions", analyse Aymeric Lhermitte qui recommande de s'appuyer sur les qualités et les points forts du mentoré.

Prendre du recul

Ce qui veut dire que le mentor doit être une personne qui connaît bien son métier tout en étant fin psychologue. "Un lien fort doit être créé avec le mentoré pour qu'il puisse discuter sans filtre avec son mentor", conseille Aymeric Lhermitte, qui pointe combien il peut être difficile d'évoluer au sein de la même entreprise. "La personne est toujours liée à son ancien poste", note-t-il.

Avec un mentor, il est en effet possible de prendre du recul, de prendre le temps de se poser les bonnes questions. S'il n'existe pas de formation pour être mentor, ce sont donc l'âge et surtout l'expérience qui feront d'un mentor un bon conseiller.

S'abonner
au magazine
Retour haut de page