Recherche

Les investissements du capital-risque mondial en chute de 20% en 2012

Les indicateurs sont au rouge pour le secteur du capital-risque qui a connu sa pire année au niveau mondial depuis 2009. Face à l'assèchement des fonds, les “capitaux-risqueurs” deviennent plus frileux et investissent dans des sociétés plus matures.

Publié par le | Mis à jour le
Lecture
2 min
  • Imprimer
Les indicateurs sont au rouge pour le secteur du capital-risque qui a connu sa pire année au niveau mondial depuis 2009.
Les indicateurs sont au rouge pour le secteur du capital-risque qui a connu sa pire année au niveau mondial depuis 2009.

En 2012, les investissements en capital-risque ont atteint leur niveau le plus bas depuis 2009 avec une chute de 20% des investissements enregistrés à 41,5 milliards de dollars, selon le baromètre annuel du capital-risque dans le monde d’Ernst & Young. Suivant la tendance mondiale, les investissements européens du secteur ont reculé de 16 % en glissement annuel pour atteindre 5,7 milliards de dollars (USD), tandis que le nombre de tours d'investissement a baissé de 11 % pour s'établir à 1 074 opérations. Et la France ne fait pas exception dans ce sombre tableau, comme le souligne le baromètre Chausson Finance publié fin mars.

Plus d’aversion au risque

Conséquence directe de cette atrophie des investissements, les acteurs du capital-risque européen modifient leur comportement en se tournant vers des investissements « later-stage ». Le baromètre d’Ernst & Youngt souligne ainsi que la proportion de transactions concernant des entreprises réalisant déjà du chiffre d’affaires est passée de 68 % en 2011 à 74 % en 2012, au détriment du pur amorçage. Une « aversion au risque » (une peu paradoxale pour le métier de capital-risque) constatée aussi au niveau mondial où la part des investissements dévolus à des sociétés déjà pourvues de revenus est passée de 56% en 2006 avant la crise à 69% en 2012.

Le crowdfunding comme alternative ?

Cet « equity gap » qui menace les start-up innovantes avec des business models de rupture n’est que partiellement comblé par les business angels dont la force de frappe est beaucoup plus faible que les machines de guerre du « venture ». La nature ayant horreur du vide, l’apparition de plateformes d’equity crowdfunding se veut aussi une réponse au retrait des professionnels du risque. Ce concept de financement participatif aurait permis de financer 3 milliards de dollars de projet au niveau mondial, selon les chiffres avancés par la dernière née des plateformes française Happy Capital. Le prochain Google sera-t-il financé par la ménagère « geek » de moins de 50 ans ? Il est encore trop tôt pour le savoir.

S'abonner
au magazine
Retour haut de page