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Les investissements en capital développement en repli de 30% au premier semestre 2013

Le segment du capital investissement qui avait le mieux résisté à la crise, à savoir le capital développement, accuse à son tour une nette dégradation au premier semestre 2013.

Publié par Houda EL BOUDRARI le - mis à jour à
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Les investissements en capital développement en repli de 30% au premier semestre 2013

Les statistiques alarmantes du secteur du private equity se suivent mais ne se ressemblent pas. Alors que le capital développement tirait plutôt bien son épingle du jeu depuis la crise de 2008, à l'inverse du LBO et du capital-risque, le segment refuge du capital-investissement accuse une baisse brutale des montants investis de 30% (623 M€) et de 21% du nombre d'entreprises accompagnées (381) au premier semestre 2013 par rapport à la même période en 2012. Les chiffres de l'activité au premier semestre publiés par l'Afic révèlent en revanche un net rebond du segment des LBO, qui a connu une augmentation de 50% des montants investis (1,6 Md €) pour un nombre flat de cibles (133). Cette progression s'explique ainsi par la réapparition de quelques LBO de taille moyenne, plutôt que par une réelle reprise des opérations de capital-transmission. De son côté, le capital-risque a notamment bénéficié de l'impulsion donnée par les pouvoirs publics via le Fonds national d'amorçage, pour afficher une progression de 21% des montants investis au premier semestre (274 M€) et de 18% du nombre d'entreprises cibles (244).

L'ère de la pénurie

Sur les trois segments, " le nombre d'entreprises financées (768) est le plus faible depuis 2007 " s'alarme l'association des investisseurs en capital investissement, qui en impute la cause à " cinq années de pénurie de levée de fonds ". Et ce n'est pas le millésime 2013 qui va redonner du baume au coeur des investisseurs puisque les 3,6 milliards d'euros levés au premier semestre sont loin de combler les besoins de financement du secteur estimés à 11 milliards d'euros par an. Surtout que sur les 3,6 milliards collectés, plus de la moitié ont été " raflés " par une seule société de gestion, à savoir l'ex- Axa Private Equity, récemment rebaptisée Ardian. Les autres équipes du secteur ont dû se partager les quelque 1,6 milliard d'euros restants, pas de quoi faire la fête !

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