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Les opérations de M&A baissent en 2019, et pourtant...

Les opérations de fusions-acquisitions (M&A) internationales ont baissé de 7 % en 2019, selon le cabinet Allen & Overy, dans un baromètre publié le 8 janvier 2020. Nonobstant ce déclin, l'année 2019 reste la 3ème plus importante en matière de valeurs sur les dix dernières années.

Publié par Julien Ruffet le - mis à jour à
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Les opérations de M&A baissent en 2019, et pourtant...

Tandis que les opérations de fusions-acquisitions ont diminué de 7 % dans le monde en 2019. Le marché américain demeure en tête avec presque la moitié des opérations mondiales (48 %). L'Europe de l'Ouest représente uniquement 18 % du marché des opérations M&A, victime d'une baisse de 27 % par rapport à 2018. Le secteur des technologies, médias et télécoms (TMT) s'avère être le plus touché.

Malgré tout, certains secteurs sont en hausse, comme les services financiers et les sciences de la vie.* Début janvier, c'est le cabinet d'avocats anglais Allen & Overy qui traduit cette baisse significative de l'année passée. Elle siège quand même à la 3ème place sur les dix dernières années en termes de valeurs.

En 2019, les opérations domestiques se sont multipliées au détriment des opérations transfrontalières. Avec la prolifération des tensions commerciales entre grandes puissances, certains pays incitent les investissements locaux. Ces politiques mettent en place des mesures protectionnistes qui participent à limiter ou encadrer les investissements internationaux. Elles poussent alors les entreprises à revenir à une échelle régionale moins élevée.


Les opérations d'envergure continuent de croître

Les opérations de plus de 10 milliards de dollars représentent 33 % du total des transactions, et celles de 5 milliards correspondent à 43 % du total. Les grandes firmes se consolident sur les marchés intérieurs et internationaux, en s'opposant aux effets globaux. Les grands groupes français réalisent des transitions massives, à l'instar de LVMH-Tiffany qui investit beaucoup à l'étranger afin de s'émanciper du marché français. L'Hexagone est le second pays en termes d'internationalisation après les États-Unis. La mondialisation est loin d'être terminée.

La France attractive pour les investisseurs étrangers

Notons que les investissements à l'étranger, en baisse au sein de l'Europe, continuent de croître en France. C'est le seul pays en croissance sur le continent. Au deuxième rang européen, la France double l'Allemagne. Cette hausse résulte de plusieurs réformes portant sur le travail et la fiscalité. Les Allemands et les Américains sont les premiers investisseurs sur le sol tricolore.

* Méthodologie : Ces informations proviennent de Refinitiv sur la période allant du 1er janvier 2019 au 30 novembre 2019.


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