Cegid Connections Finance : la révolution numérique bouleverse les services financiers
Jeudi 10 octobre, à la Maison de la Chimie à Paris, Cegid Connections Finance a réuni des experts du secteur pour discuter des enjeux liés à la digitalisation des fonctions financières. Fabrice Abadie (EY Consulting), Thomas Jorland (Groupe Mousset), Sophie Tenot (Cegid), Guillaume Rejou (Cegid) et Anne-Sophie Gobert (Téléperformance) ont partagé leurs visions des transformations numériques et réglementaires en cours.
Face aux mutations des fonctions financières, l'événement Cegid Connections Finance, organisé le jeudi 10 octobre à la Maison de la Chimie à Paris, a permis de dresser un état des lieux des défis et opportunités liés à la digitalisation. Car, en plus des réformes réglementaires, les nouvelles technologies redessinent les contours , missions et objectifs des services financiers au sein des entreprises. " Les évolutions récentes poussent les ETI à revoir en profondeur leurs processus financiers , souligne ainsi Fabrice Abadie, Associate Partner chez EY Consulting. L'automatisation, la gestion des données et la facturation électronique, qui sera bientôt obligatoire en France, s'imposent comme des solutions incontournables pour rester compétitif." Et nécessite d'être anticipé : « Trop souvent, les entreprises prennent du retard et traitent les évolutions réglementaires dans l'urgence, ce qui limite leur capacité à en maximiser les bénéfices et à optimiser les coûts. »
Gains de temps considérables
Pour Thomas Jorland, chef de projet SI RH-Finance-Achats-MDM au sein du Groupe Mousset, la digitalisation va bien au-delà des seules exigences réglementaires. Elle permet aussi de rationaliser les processus internes et de libérer du temps pour les équipes. « Nous avons automatisé le traitement des infractions routières, un processus qui prenait 30 minutes par cas. Aujourd'hui, grâce à la numérisation, ce traitement est instantané , insiste-t-il. Cette initiative, bien que spécifique, témoigne de la capacité de la digitalisation à améliorer l'efficacité opérationnelle de toute une entreprise, même sur des tâches a priori mineures".
Un rôle renforcé pour les DAF
Mais surtout, cette digitalisation transforme le rôle de la direction financière, et en élargit ses missions. « Le DAF n'est plus seulement un gestionnaire des finances, mais un facilitateur de l'innovation », explique Sophie Tenot, directrice administrative et financière chez Cegid. Une évolution d'autant plus nécessaire que les entreprises doivent répondre à des défis de plus en plus complexes, qu'ils soient réglementaires, comme la facturation électronique ou la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD), ou technologiques, avec la montée en puissance de l'intelligence artificielle (IA). Mais une évolution qui passera forcément par la formation des équipes financières. « Si nous devons revoir nos processus, il nous faut aussi renforcer les compétences au sein des équipes », poursuit-elle. De quoi faire des DAF des acteurs centraux dans la conduite du changement au sein des entreprises.
L'IA générative au service de la prise de décision
Surtout que les transformatiions sont en cours, et sont loin d'être terminées. L'intelligence artificielle, notamment dans sa forme générative, transforme d'ores et déjà radicalement les missions de chacun. Guillaume Rejou, directeur marketing produit chez Cegid, a ainsi partagé une anecdote révélatrice de l'impact de cette technologie sur son quotidien. « Un business case exideait deux jours de travail ne me prend plus que deux heures grâce à l'IA », illustre-t-il. Et, ce, notamment grâce à la vitesse inédite à laquelle cette technologie réalise les analyses de marché, les projections financières et les calculs opérationnels.
Cette avancée, qui libère du temps pour les tâches à plus forte valeur ajoutée, est devenue un véritable atout pour les décideurs. « L'IA générative permet non seulement de gagner du temps, mais aussi d'améliorer la qualité des décisions prises grâce à une analyse plus rapide et plus fine des données disponibles », ajoute Rejou.
Une gestion optimisée des flux de trésorerie à l'international
Pour les multinationales comme Téléperformance, la digitalisation joue un rôle crucial dans la gestion des flux de trésorerie à travers le monde. « Nous avons un ERP unique qui nous permet d'assurer une gestion fluide de la trésorerie à travers nos filiales internationales », se félicite Anne-Sophie Gobert, trésorière à l'international du leader mondial de la gestion de l'expérience client. Une gestion rigoureuse des données qui devient d'autant plus stratégique à l'échelle mondiale. « Pour exécuter un paiement, nous avons besoin de données absolument précises et fiables, ce qui implique de collaborer étroitement avec les équipes comptables et financières », poursuit-elle, tout en évoquant les bénéfices de la facturation électronique, qui promet de fluidifier les circuits de paiement tout en optimisant la gestion du cash.
Vers une finance d'entreprise plus agile et résiliente
À travers ces témoignages, une vision claire se dégage : la digitalisation des fonctions financières est aujourd'hui incontournable. Elle touche toutes les entreprises, quelles que soient leur taille ou leur secteur d'activité. Que ce soit pour répondre aux obligations réglementaires ou pour optimiser les opérations internes, la digitalisation offre des leviers de performance considérables. Et le constat est aussi clair qu'unanime : la finance d'entreprise est à un tournant décisif, et les organisations qui sauront s'adapter à ces mutations tireront un avantage concurrentiel certain dans les années à venir. Car la digitalisation, couplée à l'IA, devient un levier stratégique pour améliorer la productivité et renforcer la résilience des entreprises face à un environnement de plus en plus complexe.
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