Tous les financements sont permis !
Crise oblige, l'accès aux liquidités est plus difficile. Lors de la conférence Daf Magazine sur les Clés de la réussite des Daf en 2014, il a été rappelé qu'au-delà des lignes de crédit classiques, des solutions alternatives de financements existent.
Bilans sans saveur, perspectives floues... Les difficultés que rencontrent les entreprises en cette période de crise ne sont pas pour rassurer les banques : le refus d'octroi de crédits classiques est légion. Les Daf sont sommés de se tourner vers d'autres modes de financement.
En premier lieu, l'affacturage, qui semble séduire de plus en plus d'entreprises. Cette solution, qui consiste à céder ses créances clients à un établissement financier spécialisé, a participé au financement de 40 000 entreprises en 2013.
Garder la main sur le poste client
" Alors que l'affacturage était l'antichambre du dépôt de bilan il y a 15 ans, c'est aujourd'hui une façon de piloter l'entreprise, a rappelé David Ayault, directeur clientèle grands comptes et international de Natixis Factor lors de la conférence Daf Magazine sur les Clés de la réussite des Daf. L'entreprise garde la main sur la gestion du poste client : l'organisme d'affacturage ne fait que le financer. " Un complément au crédit bancaire qui peut être intéressant, notamment par la souplesse qu'il offre.
" Nous avons ouvert une ligne d'affacturage en 2011. Nous n'en avons plus l'utilité aujourd'hui mais la ligne est toujours ouverte pour le cas où un client se mettrait à moins bien nous payer. La souplesse du contrat permet de le moduler en fonction de ses besoins ", a témoigné Véronique Gabillon, directrice administrative et financière de la société informatique Inspearit Group. La Daf a cependant pointé la lourdeur en termes de gestion qu'exige une ligne d'affacturage, avec un suivi administratif important.
Le financement d'actifs en vedette
Autre tendance : le financement d'actifs, qui revient fortement à la mode. Cette méthode de financement est un crédit garanti par la valeur d'un bien. " De tels systèmes, peu chers, peuvent être attirants. Mais il faut faire attention à l'équilibre du bilan et à ce qu'on fait financer ", a averti Véronique Gabillon. La démarche stratégique en amont est donc importante.
D'autres formes de financement alternatifs sont en train d'émerger tel que le financement de la supply chain, en plein boom dans les pays anglo-saxons. La question est là de savoir l'intérêt qu'apportent de telles solutions. " On pourrait aussi imaginer un financement des commandes, a lancé David Ayault. Mais personne n'y trouverait vraiment son compte. "
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