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Orienter l'épargne vers les PME, une piste parmi d'autres

La France est aujourd'hui confrontée à un risque de fragilisation du système de financement des entreprises. Paris Europlace préconise d'orienter l'épargne vers le financement long terme des entreprises, de créer une instance de coordination et de faciliter l'accès aux financements obligataires.

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Paris Europlace préconise d'orienter l'épargne vers le financement long terme des entreprises, de créer une instance de coordination et de faciliter l'accès aux financements obligataires.
Paris Europlace préconise d'orienter l'épargne vers le financement long terme des entreprises, de créer une instance de coordination et de faciliter l'accès aux financements obligataires.

Dans un rapport publié le 8 février, intitulé « Financements des Entreprises et de l'Economie Française : pour un retour vers une croissance durable », Paris Europlace, organisme représentant les marchés financiers, explique le risque de fragilisation du système de financement des entreprises par la réduction progressive des financements bancaires, qui surviennent dans un contexte de besoins de financements croissants.

80 milliards d’euros, soit 8% de la valeur ajoutée française, c’est ce qui sera nécessaire cette année pour financer les entreprises françaises, anticipe Paris Europlace. Et en projection, « les besoins en fonds propres des PME / ETI, en forte croissance, sont estimés à 20 milliards d'euros par an à l'horizon 2020 ». Ce qui fait écho au 8ème rapport de l’Observatoire des PME d’Oséo qui fait état d’une contraction des ressources en haut de bilan .

Paris Europlace souligne par ailleurs que l'épargne est aujourd'hui insuffisamment orientée vers le financement des entreprises. « Alors que la France dispose d'un taux d'épargne des ménages élevé, le taux des placements financiers est faible et a décliné entre 2011 et 2012 de 9 à 5,2% », déplore l'organisme. En conséquence de quoi, les entreprises françaises restent largement financées par les banques. Le financement des entreprises est ainsi couvert à 76% par les banques et à 22% par les financements de marché. Des taux bien supérieurs aux pays anglo-saxons.

 Un plan en trois axes

« Une action urgente et déterminée s'impose de la part des pouvoirs publics, si l'on veut éviter un déficit de financements stables des forces productives de l'économie, permettre aux entreprises d'accéder plus largement aux marchés, et ne pas accroître le risque d'une perte de notre souveraineté économique », fait valoir Gérard Mestrallet, le président de Paris Europlace.

Pour améliorer le financement des entreprises, le rapport préconise plusieurs mesures organisées autour de trois axes d'actions prioritaires. Premièrement, favoriser l'orientation de l'épargne vers le financement long terme des entreprises, notamment en simplifiant la fiscalité des plus-values et en abaissant le montant du forfait social pour l'épargne salariale investie en action. Deuxièmement, renforcer la situation financière des entreprises, et notamment des PME. Pour ce faire, Paris Europlace préconise de créer une instance de coordination afin de mieux tirer parti des dispositifs de financements existants, ainsi que de faciliter l'accès aux financements obligataires des PME et ETI. Enfin, il souhaite consolider le rôle des acteurs financiers, en préservant les atouts du modèle français de Banque Universelle, en renforçant la filière finance de marchés et en développant la titrisation.

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