Délais de paiement : un retard moyen historiquement bas
D'après une étude d'Altares, jamais les retards de paiement n'ont été aussi faibles en France. Les efforts sont davantage portés par les petites entreprises.
La lutte contre les délais de paiement excessifs porterait-elle ses fruits ? " Jamais les retards de règlement n'ont été aussi faibles en France ", constate Thierry Millon, directeur des études chez Altares.
Le spécialiste de la data economy vient de publier son étude trimestrielle sur l'analyse des comportements de paiement portant sur 4,2 millions d'entreprises et organisations publiques françaises et européennes. Celle-ci montre qu'à fin 2016, le retard de règlement moyen en France était de 11,3 jours contre 13,6 au printemps 2015.
Même constat au niveau européen où le retard moyen passe sous la barre des 13 jours pour la première fois depuis début 2008, avec toutefois de fortes disparités : moins de 7 jours en Allemagne et au Pays-Bas, plus de 27 jours au Portugal. La France, elle, se classe en troisième position.
Une tendance de long terme
La tendance suit une amélioration de long terme. En effet, selon l'Observatoire des délais de paiement, le délai moyen de règlement fournisseur est passé en France de 71 à 50 jours entre 1994 et 2016. Dans le même temps, les retards mesurés par Altares ont reculé de 20 à 11 jours. Notons cependant que la France reste le champion des petits retards de paiement. Selon Altares, plus d'une organisation sur trois décale les paiements de 1 à 15 jours. C'est 7 % de plus que la moyenne européenne.
L'étude d'Altares montre également que les efforts se réduction des retards de paiement sont davantage portés par les petites structures. En effet, les entreprises de moins de trois salariés affichent un retard de 11,6 jours en moyenne contre 14,4 jours pour les sociétés de plus de 250 salariés. On fait le constat inverse dans le secteur associatif, où les petites structures affichent un retard plus long que les grandes.
En France, le secteur du bâtiment reste de loin le meilleur élève en matière de paiement fournisseurs. Globalement, les retards restent plus importants dans le B2C, notamment dans les secteurs de la restauration et de la beauté. L'industrie poursuit ses efforts mais les retards demeurent fréquents. Quant aux services aux entreprises, ils font figure de mauvais élève, mais pas tant que les transports où à peine une entreprise sur cinq règle ses factures à l'heure.
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