Recherche

Un an d'existence et un objectif primordial : Bpifrance veut soulager la trésorerie des PME

La Banque publique d'investissement a présenté le bilan de son action en 2013, et ses objectifs pour 2014. L'organisme compte notamment mettre l'accent sur le financement des petites et moyennes entreprises.

Publié par Antoine Pietri le - mis à jour à
Lecture
3 min
  • Imprimer
Un an d'existence et un objectif primordial : Bpifrance veut soulager la trésorerie des PME

" 2014 doit être le printemps de l'investissement français. Nous ne pouvons pas continuer à reporter le rebond de l'investissement à plus tard ". Ainsi s'est exprimé Nicolas Dufourcq, le directeur général de Bpifrance, lors d'une conférence de presse à l'occasion du premier anniversaire de la banque publique. Après un point sur son activité en 2013, le dg a tracé les grandes lignes de sa stratégie pour les trois années à venir. Bpifrance a consacré l'an passé 10 milliards d'euros au financement des entreprises, et a procédé à 8 milliards d'euros de prêts bancaires et à 1 milliard d'euros d'investissement en capital. Sur cette dernière somme, 367 millions d'euros ont été consacrés aux ETI et grandes entreprises, et 121 millions aux PME.

CICE : hausse des préfinancements

L'un des principaux axes de développement de l'organisme pour 2014 est justement le soutien aux petites et moyennes entreprises en manque de trésorerie. Cette aide devrait notamment passer par le préfinancement du Crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE). En 2013, ce dernier a représenté 795 millions d'euros d'engagements de la part de Bpifrance auprès de 11 600 entreprises. En 2014, la banque publique table sur un chiffre de 1,2 milliard d'euros.

Le soutien de Bpifrance aux petites et moyennes entreprises devrait notamment passer par leur activité à l'international. La banque publique entend ainsi multiplier par deux le montant des prêts à l'export accordés pour atteindre 250 millions d'euros.

Bpifrance, une banque de porte-à-porte

L'activité traditionnelle de mobilisation de créances professionnelles, de son côté, s'est élevée à 3,2 milliards d'euros en 2013, en hausse de 11%. En 2014, l'enveloppe devrait encore augmenter pour atteindre 3,4 milliards d'euros. " Les problèmes de trésorerie ont atteint un niveau critique en 2013 ", a souligné Nicolas Dufourcq. Celui-ci a par ailleurs décrit Bpifrance comme " une banque de porte-à-porte, et non une banque de guichet ". Il espère prendre contact sur le terrain avec 75 000 entreprises cette année pour leur présenter les offres de financement de l'organisme.

Deux nouveaux produits pour l'innovation

Ces objectifs chiffrés surviennent alors que Bpifrance a récemment dévoilé le lancement de deux nouveaux prêts pour l'innovation. Le premier, baptisé " prêt d'amorçage investissement " vise à permettre à une entreprise qui réalise une levée de fonds de recevoir de la part de Bpifrance un prêt pouvant aller jusqu'à 50% des fonds levés dans la limite d'un plafond de 500 000 euros.

Le second est un nouveau prêt innovation. Celui-ci vise à industrialiser les innovations et à permettre aux entreprises d'accélérer leurs activités en export. Ce prêt sera garanti et bonifié par la banque européenne d'investissement. " Ce prêt permettra d'avoir des taux absolument exceptionnels pour ce type de produits ", a précisé Paul-François Fournier, directeur de l'innovation de Bpifrance.

" Le prêt d'amorçage investissement et le nouveau prêt innovation concernent des zones de risques pour les entreprises, des endroits où les banques classiques ne se risquent pas forcément ", a-t-il ajouté.

Bpifrance a également affiché son intention de réaliser une opération d'envergure cette année, en investissant 1 milliard d'euros dans une ETI ou un grand groupe. En 2013, un peu moins de 400 millions d'euros ont été investis en direct dans les ETI et grandes entreprises françaises.

S'abonner
au magazine
Retour haut de page