Hero, la fintech qui veut sauver la trésorerie des PME
Le concept
« Les chiffres sont connus et pourtant, le même scenario se reproduit d'année en année. 25% des faillites de PME sont provoquées par des problèmes de trésorerie. En France, seules 58% des factures sont payées à échéance, ce qui signifie que près d'une sur deux est réglée en retard ! En fait, toutes les entreprises travaillant en B2B sont confrontées à la même problématique : des vendeurs qui veulent être payés le plus vite possible et des acheteurs qui souhaitent, eux, payer le plus tard possible », commente Roland Jais Nielson, déjà multi-entrepreneur (Merci Handy, Bling). Sur ce constat, avec le soutien d'une levée de fonds d'1,8 million d'euros menée auprès de professionnels des fintechs, il a lancé la start-up Hero en septembre 2021.
Le principe : un checkout B2B proposant un paiement immédiat au vendeur et des facilités de paiement à l'acheteur. « Ces solutions sont disponibles pour les transactions B2B réalisées en ligne, hors ligne ou en magasin », commente le dirigeant. « Nous avons pensé la solution aussi bien pour les market-places que pour les entreprises B2B classiques ».
Lire aussi : Les outils pour optimiser le process d'encaissement
Comment ça marche
Le client de Hero (le vendeur/prestataire/fournisseur) souscrit un abonnement sans engagement. Il dispose ensuite de plusieurs voies d'accès à l'offre de la fintech pour envoyer ses factures : via un branchement en API, sur son CRM, via des échanges mails, ou encore par un drive sur le cloud.
Les factures reçues par Hero sont analysées très rapidement, de manière automatisée et sont réglées directement. La start-up se charge du recouvrement, en proposant des solutions de paiement facilitées aux acheteurs : un paiement immédiat en ligne grâce à un super-lien, un paiement en différé (30 jours ou 60 jours) ou encore un paiement fractionné en 3 ou 4 fois sans frais. « Ces facilités de paiement, sans mise en danger des fonds de roulement du vendeur, boostent les ventes, sur le même principe que ce qui se pratique finalement sur le marché du retail grand public ».
Pour qui ?
Hero revendique une centaine de clients, positionnés sur 13 secteurs d'activité (fashion, BTP, CHR etc) et vise prioritairement une cible de TPE/PME/start-up. « Nous nous adressons finalement à toutes ces petites entreprises, avec des factures modestes qui n'intéressent par les factors », note Roland Jais Nielson. « Nous gagnons une vingtaine de nouveaux clients par mois et nous visons un volume de transactions financées de 60 à 100 millions d'euros pour cette fin d'année, 500 millions sous trois ans ». Pour assurer cette croissance, Hero est en train de boucler un nouveau tour de table, dont le montant est pour le moment confidentiel.
Combien ça coute
Les frais de commission s'élèvent entre 1,9 et 4,5% en fonction du volume, des moyens de paiement et des délais de paiement.
Sur le même thème
Voir tous les articles Fintech & Neobanques