[Diaporama] Zoom sur 4 tendances RH pour 2024
Le cabinet de conseil et de formation en management Oasys Mobilisation a récemment publié son cahier des tendances RH 2024. Celui-ci a été réalisé grâce à la contribution du think tank d'Oasys Mobilisation qui réunit 14 DRH d'entreprises. Décryptage des quatre tendances principales avec Pascale Fotius, directrice projets People & Change, spécialiste des politiques et de l'innovation RH chez Oasys Mobilisation.
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L'employabilité des seniors
D'après les experts RH, l'employabilité des seniors dans les entreprises est une question centrale cette année, en lien avec l'allongement de la durée de vie professionnelle. Celle-ci soulève toutefois plusieurs défis, à commencer par l'accélération de l'obsolescence des compétences. Selon le think tank, il est important que l'entreprise développe une culture apprenante et propose des formations tout au long de la vie professionnelle de ses collaborateurs. « Il me semble aussi indispensable de déconstruire les préjugés et de s'attaquer à tous les sujets qui impactent négativement la carrière des seniors : ils coûtent cher, ils ne sont ni flexibles, ni malléables et difficiles à manager », pointe Pascale Fotius. Avant d'ajouter : « Les seniors ont déjà été confrontés à de nombreux changements tout au long de leur carrière, nous n'observons donc pas forcément de résistance au changement sur cette population, malgré certains a priori ». Pour elle, il est aussi essentiel de créer les conditions d'un travail soutenable à tous les âges. « Il faut également apporter une meilleure visibilité aux collaborateurs sur le dernier tiers de carrière afin de créer plus d'engagement », estime-t-elle.
La flexibilité au travail
Au cours des dernières années, le télétravail s'est imposé dans la plupart des entreprises. Si le distanciel apporte des avantages aux collaborateurs et à leur employeur, cette organisation présente des limites. Il est par exemple plus difficile de développer un sentiment d'appartenance à l'entreprise au sein d'une équipe dispersée. « Il est également très compliqué d'accueillir un nouveau collaborateur à distance. Au cours des premiers mois de son arrivée, il a besoin de présence et il y a un fort enjeu de cohésion », souligne Pascale Fotius. Pour elle, il est important de clarifier les usages du travail et de déterminer les tâches qui peuvent être réalisées en télétravail et celles qui nécessitent d'être en équipe (réunions, brainstorming, apprentissage organisationnel, etc.).
Mieux réguler la charge de travail
L'intensification du travail a tendance à croître ces dernières années. « Certaines fonctions support, et notamment la fonction finance, peut être amenée à subir des réductions d'effectifs et à voir sa charge de travail augmenter considérablement », confirme Pascale Fotius. Mal régulée, la charge de travail peut être source de désengagement pour beaucoup de collaborateurs et contribuer à faire exploser l'absentéisme au sein des organisations. Pour les experts RH, les managers doivent s'emparer de ce sujet en urgence et se positionner en soutien auprès des équipes. « Il faut qu'ils s'intéressent au travail dans les équipes, qu'ils réalisent des diagnostics pour comprendre ce qui fonctionne ou non et qu'ils dialoguent régulièrement. Le sens du travail opérationnel est fondamental pour répondre à l'exigence d'efficience collective et maintenir l'engagement des collaborateurs », explique la responsable RH.
Accompagner la digitalisation des fonctions
La digitalisation concerne de nombreuses fonctions, dont les directions financières. « Les technologies comme l'intelligence artificielle vont totalement transformer certains métiers, ce qui peut créer de la peur. Il faut apprendre à dompter cette crainte », indique Pascale Fotius. Tout l'enjeu pour les entreprises est d'anticiper l'obsolescence des compétences qui s'accélère et aider les collaborateurs à développer de nouvelles compétences. « Il sera de plus en plus important de coopérer avec la machine, ce qui demande des softskills particulières, comme la capacité à avoir une pensée critique, à analyser, interpréter, etc. », note Pascale Fotius.
