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Normes SEPA : vers la saturation du marché

Les entreprises qui n'anticipent pas la migration vers la future norme de paiement unique en euros pourraient se heurter à un problème de saturation, selon Gaston Rechenmann, le directeur de Tessi Sakarah.

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Le 1er février 2014, le virement et le prélèvement SEPA remplaceront définitivement le virement et le prélèvement national, tant pour les paiements nationaux que transfrRontaliers. Les entreprises de l'ensemble de l'Espace économique européen ont donc devant elles tout juste 13 mois pour s’y conformer. En prenant en compte le phénomène des “frozen zones”, qui fait que bon nombre d'entreprises ne mettent en œuvre aucune application entre le 15 décembre et le 15 janvier, certaines sociétés ont à peine un an devant elles.

 Effet d'entonnoir

« Il est temps que les entreprises se mettent en marche. Celles qui ont des enjeux importants sur ce sujet doivent se mobiliser très rapidement », avertit Gaston Rechenmann, directeur de Tessi Sakarah, une société qui commercialise des solutions clés en main pour faciliter le basculement à la norme SEPA. Comme d'autres professionnels, il s'inquiète d'un effet d'entonnoir l'an prochain qui pourrait entraîner un risque de saturation. « Il n'y a pas pléthore d'entreprises qui possèdent ce savoir-faire particulier. Nous sommes déjà sollicités de manière très intense, et nos forces vives ne sont pas extensibles à l'infini », avertit-il.

Selon Gaston Rechenmann, le risque est aussi lié à la disponibilité des banques. « L'année 2013 va être extrêmement fébrile. Il y aura des projets, des développements, des mises en œuvre, et ensuite, une phase de test assez importante », anticipe-t-il. Cette phase devrait démarrer assez rapidement, à partir de la fin du premier trimestre, et aller en s'intensifiant. Il rappelle par ailleurs que la Banque de France a fait passer un message clair selon lequel l'interbancarité sera arrêtée au 1er février 2014. Les sociétés n'ayant pas effectué leur migration dans les temps pourraient donc courir le risque de voir les transactions non conformes rejetées.

La semaine dernière, le comité national SEPA avait déjà manifesté son inquiétude en raison de la faible progression de la migration parmi les entreprises européennes, et notamment françaises. « Le Comité national SEPA met en garde les futurs utilisateurs de ces moyens de paiement contre le risque opérationnel qu'implique une concentration des migrations sur la fin de l'année 2013 », écrivait alors le Comité.

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