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Reprendre le contrôle de sa trésorerie grâce au digital

Dans un environnement économique en mouvement et soumis à de nombreux aléas, l'automatisation et la valorisation de la data deviennent des leviers incontournables pour mieux anticiper les mutations et accélérer les prises de décision.

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Reprendre le contrôle de sa trésorerie grâce au digital

Crise des approvisionnements, tensions géopolitiques, inflation persistante... Depuis la pandémie du covid-19, les contextes difficiles se succèdent, avec des répercussions économiques auxquelles n'échappe aucun secteur d'activité. Les trésoreries des entreprises sont en conséquence les premiers domaines malmenés, avec des prévisions et des perspectives toujours plus floues. Dans son édition 2024 consacrée aux préoccupations des directions financières, le cabinet PwC, en partenariat avec la DFCG, souligne que la gestion du cash est désormais la priorité n°1 des DAF.

Bon nombre d'entreprises naviguent aujourd'hui à vue dans ce domaine, avec des répercussions qui peuvent être lourdes. Dans ce contexte, les organisations expriment un besoin de visibilité très fort. « Les directions financières nous interrogent toujours plus sur les solutions qu'elles peuvent mettre en place pour se doter d'une bonne lisibilité et d'une bonne visibilité des données », constate Jean-Baptiste Auzou, directeur BU Finance de Cegid. « La période d'incertitudes que nous traversons est durable, avec une inflation qui malgré tout est toujours présente. Ce climat renforce la volonté de disposer d'outils de prévision et de vouloir des scénarii plus fiables qui tiennent compte des dégradations qui pourraient se produire. » Disposer rapidement d'éléments permettant d'orienter ses choix devient de plus en plus nécessaire.

La transformation digitale s'impose plus que jamais comme une solution pour réduire les risques et incertitudes, et bénéficier d'une meilleure maîtrise financière et comptable, grâce à la valorisation des données. Toujours selon l'étude PwC / DFCG, 63 % des directions financières souhaitent faire évoluer leur organisation et gagner en agilité. 45 % envisagent d'investir dans l'intelligence artificielle d'ici 3 ans.

Face à un environnement en rapide mutation, les changements de fournisseurs, de pays, de méthodes d'approvisionnement, de canaux de distribution nécessitent de prendre des décisions adaptées le plus tôt possible car des retards, même courts, peuvent s'avérer très coûteux. « Si la digitalisation des activités est en marche pour mieux relever les défis actuels, il reste tout de même environ 40 % des entreprises qui se limitent toujours à un outil comme Excel. Un outil qui s'avère aujourd'hui inadapté, avec des risques d'erreurs élevés, une impossibilité à gérer de façon agile et en temps réel de grands volumes de données, et un volet collaboratif inexistant », décrit Jean-Baptiste Auzou.


Vers une information financière plus fiable et disponible

La visibilité sur les liquidités au jour le jour devient un aspect très convoité. « Les prévisions de décaissement et d'encaissement sur les outils de paie, de vente, d'achat sont un autre volet essentiel à automatiser pour une meilleure maîtrise à long terme. Les courbes de trésorerie qui en résultent permettent de prendre les décisions facilement en fonction des éléments constatés », poursuit-il.

L'instantanéité en matière d'accès aux données constitue un autre axe de développement très attendu, dans le but d'être plus réactif. La disponibilité en temps réel, par opposition aux données éditées de façon mensuelles par le passé, fait que les reportings sont plus fiables, immédiats, et que les décisions sont en conséquence plus rapides.

L'automatisation joue bien sûr un rôle fondamental dans ce processus. Le temps passé à consolider les données, à les remonter, à créer ses modèles, n'est pas du temps productif passé en analyse, en vue de prises de décision. « Cette automatisation est d'autant plus nécessaire que le volume de données utilisées est devenu considérable. Tous les systèmes collectent de l'information, qu'ils concernent la production, les ventes, les achats, ou encore les RH. Il faut, pour être efficace, qu'ils communiquent entre eux et que l'ensemble des données soit de qualité, c'est-à-dire actualisées et répondant à des normes précises », indique Jean-Baptiste Auzou.

La cohérence représente bien sûr aussi un point clé. Les outils de gestion de cash et de trésorerie se situent au confluent de la trésorerie, de la comptabilité, et du contrôle de gestion principalement. Toutes ces données doivent être analysables par tous les services, afin de faciliter les prises de décision.


Faire entrer la gestion budgétaire dans une nouvelle ère

« Il s'agit de mieux se projeter à moyen et long terme pour anticiper le cash nécessaire, y compris pour ce qui est des décisions stratégiques d'acquisition, de redéploiement, d'achat. On cherche de plus en plus à se projeter à 6 mois, à 9 mois, à 1 an, avec des scénarii incluant ou non certaines transformations », estime Jean-Baptiste Auzou.

La création de modèles de ce type est devenue essentielle. Plus on réalise de simulations de scénario, plus on va intégrer de nouvelles données et plus les prévisions gagneront en fiabilité. « Les entreprises attendent toujours plus de solution de ce type pour leurs activités quotidiennes afin d'améliorer la prise de décisions relatives à des taux de change, des taux d'intérêt, ou des prix d'achat par exemple », ajoute-t-il.


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