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Objectif transformation : les défis opérationnels des directions financières

En impactant le fonctionnement des entreprises, la crise du COVID a contribué à accélérer la transformation du métier des DAF. Polyvalents, multi-compétents, ils doivent s'adapter pour relever les défis financiers. Explications avec deux experts qui apportent leur éclairage.

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Objectif transformation :  les défis opérationnels des directions financières

Même au niveau des DAF, la crise du COVID a joué les trouble fêtes ! En effet, la pandémie a eu un impact sur la façon de concevoir et d'appréhender la responsabilité sociale et sociétale au sein de l'entreprise. Ainsi, pour 62% des DAF interrogés, l'enjeu actuel est de passer d'une logique de rentabilité maximale tout en maîtrisant les risques, à une logique de résultats mesurés prenant en compte les engagements RSE. Par ailleurs, Les directions financières ont dû refondre leurs processus prévisionnels qui ne sont plus adaptés en le simplifiant et en le flexibilisant de manière à passer en mode continu et ainsi gagner en rapidité et en efficacité.

Une pression plus forte des acteurs financiers
Déclarer que les DAF subissent une pression accrue de la part des actionnaires, des marchés, des banques... est un euphémisme, comme le souligne Fabrice Abadie, Consultant chez EY, « On assiste à un relèvement du niveau d'exigence sur l'information financière aussi bien en termes de contenus que de délais de production ». Dans le même temps, les organisations évoluent très vites avec des changements de périmètres, des changements de business models, accompagnées par de la croissance externe, etc. Le tout, renforçant un pilotage accéléré de la part des DAF.
Si de surcroit, on rajoute le phénomène lié au potentiel de la data, l'exigence sur les directions financières devient très forte, « C'est en quelque sorte le syndrome ChatGPT sur les outils pour analyser les données : on veut des réponses immédiates et on ne comprend pas pourquoi les DAF ne sont pas en mesure d'y répondre rapidement », explique Fabrice Abadie.

Le DAF dans la peau du caméléon
Or, entre la perception des DAF sur l'évolution de leur profession et celle des autres métiers, un écart semble poindre. En effet, pour 60% des DAF les autres métiers estiment que la finance n'a pas su évoluer (étude EY 2022). Dans un monde en constante évolution où l'incertitude est de mise, les DAF doivent donc faire face à un sérieux dilemme : concilier non seulement la rigueur historique de leur métier, tout en s'adaptant à leur nouveau rôle de business partner stratégique. Aussi, pour gagner en performance, les directions financières doivent jouer les funambules équilibristes... ou se transformer en caméléons. Être multi-facette en somme !

Aller plus vite pour faire plus, mais ensemble
« Il suffirait donc de faire plus vite, mieux et avec moins... autrement dit "scaler" en reprenant l'expression des start up », ironise Mathieu Espla, Directeur commercial de BlackLine France.
Concrètement, il s'agit dans un 1er temps de poser un diagnostic en observant les flux/process concernés pour diagnostiquer le temps passé. Ce qui permet dans un second temps de prioriser les plus fortes dépendances avant d'identifier les solutions logicielles existantes pour résoudre les difficultés, en automatisant les processus. Pour cela, il est important pour le DAF de ne pas être seul et d'impliquer les membres de son équipe, « Il doit être accompagné par ses collaborateurs afin de répondre aux doutes/interrogations suscitées par la transformation du métier, de les faire monter en compétences et enfin pour renforcer l'attractivité du métier », conclut Fabrice Abadie.

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