Recherche

Améliorer la collaboration CFO/ CPO : une nécessité

Publié par Charles Cohen le
Lecture
2 min
  • Imprimer

L'avenir : collaborer sur les sujets extra financiers

Selon les experts, ces outils doivent alors s'inscrire dans une approche TCO, Total Cost of Ownership, pour ne pas juste prendre en compte les gains "visibles", mais aussi, par exemple, les évitements de coûts. Car il n'est pas rare que les sommes économisées par les achats, via un travail d'optimisation du panel et des contrats soient in fine réaffectées par une autre BU ou alors impactées par une évolution des prix/quantités. Ces savings sont donc aussi anéanties aux yeux du CFO. Un véritable axe de travail collaboratif s'impose pour dépasser un tel écueil! "L'implication croissante des achats dans la structuration des processus budgétaires de l'entreprise, chantier souvent chapeauté par la finance, semble attester d'un dialogue plus concerté entre les deux acteurs", constate Pierre Rougier. Ce qui laisse espérer à terme une collaboration plus élargie, notamment sur des sujets extra financiers: l'innovation, la RSE, etc.

Finance & achats: 30 ans de collaboration évolutive

Il y a trente ans, les achats étaient l'enfant "bâtard" de la finance. " C'est un lien historique qui unit les deux fonctions, rappelle Romain Daumont, dg France du cabinet Lowendalmasaï. Dans nombre d'entreprises, les achats sont le fruit d'un mariage entre directeurs de production et Daf soucieux de s'assurer de la rentabilité des fournisseurs. C'est pourquoi dans les sociétés où les achats dépendent de la finance, la messe est parfois déjà dite : le rôle des achats sera circonscrit au volet coût et peu à celui la création de valeur ". Une telle fonction s'est donc construite dans l'ombre des Daf.

La donne a évolué dans les années 2000 qui marquent la maturité grandissante de la fonction achats, de plus en plus rattachée à la direction générale. Une évolution qui lui confère un rôle plus stratégique et une certaine autonomie, en termes d'outils et de budget comme dans ses interactions avec la Daf dont elle attend toujours plus de reconnaissance. Au-delà des luttes d'influence entre les deux fonctions sur des sujets-clés de mutualisation -le procure-to-pay, le déploiement de SI finance et achats...-, où la Daf tient à conserver son leadership, l'enjeu actuel consiste à instaurer une logique croissante de coconstruction entre elles au service du business de l'entreprise.

S'abonner
au magazine
Retour haut de page