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L'optimisme des directeurs financiers continue à s'éroder

La récession de la France a engendré une nouvelle baisse du moral des directeurs financiers, montre la deuxième édition du baromètre Deloitte. Près de 70% d'entre eux s'avouent plus pessimistes qu'il y a six mois.

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La conjoncture morose continue à affecter le moral des CFO, selon le deuxième baromètre de Deloitte, publié le 23 avril 2013
La conjoncture morose continue à affecter le moral des CFO, selon le deuxième baromètre de Deloitte, publié le 23 avril 2013

La conjoncture morose continue à affecter le moral des directeurs financiers, selon le deuxième baromètre de Deloitte, publié le 23 avril. 57% des CFO interrogés lors de cette étude se disent moins optimistes qu'il y a six mois, et 12% beaucoup moins optimistes. Au total, près de 7 directeurs financiers sur 10 affichent donc leur pessimisme face aux perspectives économiques de la France.

La baisse de moral s'accélère

" Globalement, il est assez clair que cette tendance s'explique principalement par la récession en France ", estime Valérie Flament, associée conseil CFO chez Deloitte. La France est d'ailleurs la zone géographique qui offre les perspectives de croissance les moins intéressantes selon les CFO interrogés dans le cadre de l'étude. Le document révèle par ailleurs que cette baisse de moral s'accélère, puisque seulement 56% seulement des directeurs financiers interrogés il y a six mois se disaient moins ou beaucoup moins optimistes qu'en avril 2012.

Le baromètre met également en lumière les problèmes persistants d'accès aux financements. Ainsi, une personne interrogée sur deux n'observe pas de détente en matière d'accès au crédit bancaire, et 24% des directeurs financiers sondés constatent même une tension plus forte. Les prêts bancaires sont d'ailleurs perçus comme moins intéressants qu'il y a six mois par les directeurs financiers, qui leur préfèrent de plus en plus de nouvelles solutions de financement, comme les obligations, les placements privés et les emprunts BEI.

Cette défiance concernant l'environnement économique se ressent dans les priorités stratégiques pour les six prochains mois. Ainsi, la diminution des coûts est citée par 68% des personnes interrogées, et la croissance organique par 53% d'entre elles. En revanche, ils se montrent beaucoup plus frileux concernant la croissance externe et les investissements, qui ne sont cités que dans 20% et 7% des cas respectivement. " Pour faire face à cette incertitude, les entreprises privilégient des actions endogènes ", commente le cabinet Deloitte.

Une culture cash au sein de l'entreprise

Sur le plan de la gestion du cash, les directeurs financiers privilégient toujours l'optimisation du BFR, qu'ils citent à 67% comme action à privilégier pour améliorer la trésorerie de l'entreprise. La diversification des sources de financement et les cessions d'actifs sont citées à 32% et 24% respectivement. " On aurait pu penser que la gestion du BFR serait moins important aujourd'hui, mais je crois que la crise de la liquidité a fait prendre conscience des sources de cash qu'elle pouvait permettre de débloquer. On s'aperçoit qu'il faut optimiser toutes les lignes du bilan, et développer ou redévelopper une culture cash au sein de l'entreprise ", analyse Valérie Flament.

Panel: L'étude a été réalisée au mois d'avril auprès de 75 directeurs financiers de grandes entreprises.

En savoir plus: pour découvrir les commentaires de Katia Ruet et Pascal Pincemin, experts Deloitte, sur cette édition d'avril 2012.


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