Recherche

Revue de presse pour directeurs administratifs et financiers (semaine du 22 novembre 2021)

Cette semaine dans la presse éco-finance les investisseurs et les banquiers sont à l'honneur. Au programme : inquiétude du marché obligataire, explosion du capital-investissement, opacité des stratégies des fonds verts...

Publié par Camille George le - mis à jour à
Lecture
6 min
  • Imprimer
Revue de presse pour directeurs administratifs et financiers (semaine du 22 novembre 2021)

Le durcissement de ton à la BCE inquiète le marché obligataire

Les taux européens ont fortement grimpé depuis le début de la semaine. En cause, les propos de plusieurs gouverneurs de la Banque centrale européenne laissant entendre que cette dernière allait réduire son soutien. L'allemande Isabel Schnabel a alerté sur une hausse du risque inflationniste. Révolution en vue du côté de la politique monétaire européenne ? Une chose est sûre : l'approche de la prochaine réunion de la BCE, le 16 décembre, rend les marchés nerveux. A voir les derniers mouvements de marché, la Banque centrale pourrait annoncer une inflexion importante de sa politique monétaire, jusqu'alors ultra-accommodante. En trois jours, le taux français à 10 ans, qui évoluait autour de 0 %, a bondi jusqu'à 0,16 %. Et celui de l'Italie a atteint 1,11 %, son plus haut niveau en trois semaines. >> Lire l'article complet sur le site Les Echos

Cinq questions sur les crédits carbone, ce mécanisme au coeur de l'accord de la COP26

Décidée en 2015 à Paris mais conditionnée à un accord futur, la mise en oeuvre d'un dispositif international d'échange d'unités de réduction des émissions de CO2 a finalement été décidé lors de la COP26 de Glasgow. Ces " crédits carbone " devraient permettre aux pays de mutualiser les coûts de décarbonation de l'économie, mais le mécanisme est complexe et comporte de nombreux risques. Il suscite l'intérêt de nombreux pays et entreprises : en les incitant à échanger, sous forme d'actifs, les réductions d'émissions de gaz à effet de serre, le mécanisme conduirait à débloquer des financements internationaux pour décarboner l'économie des pays en développement. De quoi permettre d'agir à une échelle globale, en posant les premiers jalons d'un futur prix du carbone généralisé. Mais sa mise en oeuvre ne fait pas l'unanimité : celle-ci fait naître de nombreux risques, notamment de double comptage des émissions effectivement évitées. >> Lire l'article complet sur le site La Tribune

Vers la fin des paradis fiscaux

Les 137 pays de l'OCDE sont enfin parvenus, le 8 octobre dernier, à un accord portant sur une réforme fiscale internationale des multinationales. Cette signature historique devrait mettre fin aux pratiques d'optimisation agressive utilisées par les grands groupes qui installent leurs filiales dans les pays où la fiscalité est inexistante. Toutefois, le succès de la réforme reste encore suspendu à son application effective. Pour éradiquer l'évasion fiscale de la planète, la solution de l'OCDE repose sur deux piliers. Si le premier vise à une plus juste répartition des profits des multinationales vers les pays de consommation, le pilier 2 prévoit d'instaurer expressément un taux d'imposition minimum effectif de 15 % sur les bénéfices des filiales des entreprises dont le chiffre d'affaires est supérieur à 750 millions d'euros, et ce quels que soient les pays où elles réalisent ces profits. Mais signer un accord ne signifie pas forcément l'appliquer... Le texte prévoit en effet que l'adoption du pilier 2 ne soit... qu'optionnelle pour les Etats signataires. Ensuite, le périmètre de l'accord international ne s'intéressant qu'aux multinationales dont le chiffre d'affaires a atteint un certain seuil, les paradis fiscaux pourraient encore couler des jours heureux grâce aux entreprises de taille plus moyenne. >> Lire l'article complet sur le site Option Finance

Les barbares de la finance deviennent fréquentables

Les leaders du capital-investissement manient chacun plusieurs centaines de milliards d'euros. Ils entendent désormais accroître ce trésor de guerre grâce à l'épargne des particuliers. Ils peuvent intervenir sur toute la structure de la dette et du capital des entreprises, à chaque étape de leur développement. Ces acteurs que l'on présentait comme des parangons de court-termisme, visant des plus-values faciles après deux ou trois ans, ont aussi le temps long devant eux. Ils remplissent une fonction que la Bourse a bien du mal à assumer pour des industries en transition comme les télécoms, dont les énormes besoins d'investissement obèrent les perspectives de rentabilité immédiate et les multiples de valorisation. Les Etats eux-mêmes prennent acte de ce nouveau rapport de force. Bien sûr, le private equity n'échappe pas au phénomène de bulle, alimenté par la faiblesse des rendements obligataires et du coût de la dette. En témoignent les prix effarants dont se targuent certaines licornes. Mais le secteur - c'est son métier - est payé pour traverser les cycles et faire le tri entre gagnants et perdants des mutations économiques. >> Lire l'édito complet sur le site L'Agefi

Fonds verts : une certaine " opacité sur les stratégies et objectifs " selon l'étude de Novethic

Si les fonds verts sont en forte croissance dans le monde - 202 milliards d'euros au 30 juin 2021, contre 59 milliards en 2019 -, ils ne représentent qu'1,3% des encours européens. C'est ce qu'il ressort de l'étude réalisée par Novethic. Le document met par ailleurs en garde contre " une multiplication d'approches avec des niveaux variés d'ambition environnementale " et met en perspective les nouvelles règlementations européennes, telles que la taxonomie, qui devraient faire évoluer le secteur. Pour l'heure, peu de fonds s'alignent avec des objectifs environnementaux clairs. En ce qui concerne la taxonomie, " moins d'une trentaine de fonds en font mention dans leur documentation " par exemple, et ceux qui la mentionnent ne la prennent pas systématiquement en compte dans leur calcul de la part verte éligible. >> Lire l'article complet sur le site Euractiv

" L'alignement de tout son écosystème est le défi majeur de l'entreprise du XXIe siècle "

En soutenant l'impératif largement partagé de la décarbonation, notamment par une utilisation plus responsable des ressources, la transition écologique dicte de plus en plus la stratégie des groupes. Mais, si elle modifie ainsi l'utilité sociale de l'entreprise, renforce-t-elle au même degré sa performance économique et commerciale ? La question est spécialement saillante dans un commerce mondial chamboulé par la Chine et l'activisme mercantiliste de son Etat-parti, auquel les pressions américaines ne changeront rien. Comment les dirigeants d'entreprise peuvent-ils concilier la responsabilité sociale et environnementale (RSE), ou ce que désormais l'on appelle les critères ESG - environnementaux, sociaux et de bonne gouvernance -, et certains principes cardinaux ? L'utilité sociale de l'entreprise semble tiraillée entre ces objectifs parfois contradictoires, alors que monte la pression sur les conseils d'administration. D'autant que leurs financeurs désormais entrent en scène en s'emparant du défi climatique, à l'instar de Larry Fink, président de l'emblématique fonds BlackRock, qui appelait dès janvier 2020 à un tournant décisif de la finance en faveur de critères de décarbonation dans les stratégies d'investissement. La notation environnementale s'ajoutera en effet bientôt à la notation financière comme critère de financement sur les marchés, et il en sera de même de la valorisation boursière. >> Lire la tribune complète sur le site Le Monde


S'abonner
au magazine
Retour haut de page