Revue de presse pour directeurs administratifs et financiers (semaine du 3 mars 2020)
Affolement des marchés face au covid-19, réactions des banques centrales pour calmer le jeu, dynamisme du LBO à double tranchant... Encore une semaine bien remplie dans la presse éco-finance. Bonne lecture !
Les banques centrales dans les starting-blocks, mais pour quel résultat ?
Pour rassurer les marchés paniqués par les effets du coronavirus, les banques centrales ont promis de prendre des mesures appropriées. La Fed, comme deux autres banques, a déjà baissé ses taux. Une précipitation qui interroge et inquiète. De nombreux spécialistes s'interrogent sur les risques de cette baisse des taux opérée par la Fed. Ils craignent d'une part que cette décision "trop précipitée", "faite sous la pression de Trump", ne "participe à l'envolée du stress sur les marchés", mais surtout qu'en agissant prématurément, la banque centrale ne se retrouve dans les semaines à venir "sans aucune munition" pour agir si l'épidémie perdure. Si la Fed a décidé de réduire ses taux, c'est pour que les banques commerciales américaines abaissent, à leur tour, le coût du crédit. De quoi doper la consommation des ménages et favoriser l'investissement des entreprises pour stimuler l'économie. Toutefois, de telles décisions n'ont pas un impact immédiat dans l'économie réelle. >> Lire l'article complet sur le site La Tribune
Fiscalité : faux départ pour le guichet de régularisation des entreprises
Neuf mois après la création du guichet de régularisation pour les entreprises, seuls 17 dossiers sont en cours de traitement. Le directeur général des finances publiques à Bercy, Jérôme Fournel, insiste en revanche sur le succès d'autres dispositifs de la loi sur le " droit à l'erreur ". Inciter les entreprises à venir " se confesser " auprès de l'administration fiscale en contrepartie de pénalités réduites. C'est la logique du guichet de régularisation instauré dans la foulée de la loi " Essoc " , connue également sous le nom de " droit à l'erreur ". Pour l'instant, cette régularisation s'applique aux acquéreurs d'une entreprise, qui y repèrent une anomalie fiscale, aux montages fiscaux déjà épinglés par le fisc, ou encore aux activités en France devant faire l'objet d'un établissement stable. >> Lire l'article complet sur le site Les Echos
Le pivot : pourquoi, quand et comment l'engager ?
Criteo, Instagram, MWM, AiZimov, BlaBlaCar...toutes ces entreprises ont un point commun : elles ont effectué un pivot, c'est à dire, modifier leur stratégie initiale pour trouver le "bon" produit ou continuer à croître. Comment s'inspirer des startups qui ont tenté l'expérience ? Avant de se lancer dans une course effrénée au pivot, certains critères doivent être analysés et validés. "Le temps estimé pour pivoter et le temps de survie de l'entreprise sur sa trésorerie" doivent correspondre, expliquent Thibaut Lagorce et Bruno Levy. Il faut aussi acquérir "des preuves de la réussite de son pivot, des faits tangibles sur lesquels s'appuyer". Le changement de cap d'un concurrent peut être un bon indicateur. Connaître sa cible, trouver un bon axe de pivot sont les prémices mais ne suffisent pas à réussir ce changement. Un autre point essentiel est l'engagement des collaborateurs. >> Lire l'article complet sur Maddyness
LBO : un dynamisme qui interroge
Avec 14 milliards de dollars levés par les fonds de LBO français en 2019, la collecte atteint un niveau jamais vu jusqu'à présent. En revanche, les montants investis en LBO dans des entreprises françaises (18 milliards de dollars) et les sorties (20 milliards de dollars) sont en recul. En conséquence, les fonds collectés non investis ont atteint 14 milliards d'euros, mais leur antériorité est en majorité inférieure à trois ans. Face à cette affluence de liquidités, les fonds sont prêts à valoriser les entreprises avec des multiples plus élevés pour remporter les meilleurs dossiers. En 2019, dans 60 % des transactions, le multiple d'Ebitda était supérieur à 11, contre 20 % en 2015. De ce fait, les fonds pourraient être incités à rester plus longtemps au capital des entreprises pour réaliser une plus-value. >> Lire l'article complet sur le site Option Finance
Lire aussi : Finance durable : les banques européennes délaissent les plans de transition des entreprises financées
Thierry Breton veut que l'UE arrête de servir à réduire les prix pour le consommateur
Le commissaire au marché intérieur veut remettre l'entreprise au coeur de la stratégie de la Commission européenne. Le commissaire veut permettre l'apparition de leaders mondiaux, notamment, si on en croit son discours, en évitant la prolifération d'objets bon marché en provenance de lieux où les contraintes environnementales et sociales sont moins importantes. Il a aussi insisté sur l'objectif de neutralité carbone, précisant que toutes les politiques de la Commission doivent s'inscrire dans ce cadre-là. Le commissaire veut aussi que les entreprises revoient la totalité de leur chaîne d'approvisionnement, de logistique, de fabrication en prenant en compte au même titre que le prix, l'empreinte carbone. >> Lire l'article complet sur le site Euractiv
Gestion d'équipe : qui s'assemble se ressemble ? Pas vraiment...
Croire que deux individus aux profils psychologique et professionnel similaires travailleront bien ensemble est un leurre. Mieux vaut miser, au contraire, sur la complémentarité. Dans un futur proche, le travail collaboratif et décloisonné sera à son apogée : chaque collaborateur sera sollicité, parfois trop, allant jusqu'à l'émergence de cas de surcharge collaborative.Pour recruter des collaborateurs efficaces et engagés, il n'est aujourd'hui plus possible de miser uniquement sur leur capacité à réussir dans le poste. Chacun passant presque 85% de son temps de travail à collaborer, il est urgent de considérer, lors d'un recrutement, le potentiel d'affinité du candidat avec les autres. >> Lire l'article complet sur le site Harvard Business Review France
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