Revue de presse pour directeurs administratifs et financiers (semaine du 22 juin 2020)
"Le pire de la crise est peut être passé" et "la France ressortira peut-être plus forte" comme le pensent Christine Lagarde et Bruno Le Maire mais pas avant 2021, 2022 voire 2024 pour les secteurs les plus touchés... Cette semaine les avis divergent sur les perspectives de reprise. Bonne Lecture !
Pourquoi les entreprises françaises sont plus endettées que les autres
Les entreprises françaises ont continué à s'endetter après 2008. Ce phénomène s'explique par la faible rentabilité des entreprises et leur volonté de disposer d'un matelas de cash de précaution. Mais surtout, les multinationales, nombreuses en France, s'endettent pour financer des acquisitions à l'étranger. En clair, " les entreprises se sont endettées pour accumuler des liquidités et titres de court-terme", expliquent la Banque de France dans une étude publiée mardi. Ensuite, la rentabilité des entreprises françaises est plutôt faible par rapport à celles des autres pays. Or, elles continuent à investir beaucoup. Leur taux d'investissement est en constante augmentation depuis 2009. Conséquence, leur capacité d'auto-financement est inférieure à 100% . Elles manquent donc de fonds propres et ont besoin de s'endetter pour financer leurs investissements. Résultat, les crédits aux grands groupes se sont envolés de 13,5% sur un an en avril et de de 9% pour. Or, les entreprises n'auront aucun actif à mettre face à cette hausse de la dette. >> Lire l'article complet sur le site Les Echo
BCE: le pire de la crise économique est "probablement passé"
Le "pire" de la crise économique causée par l'épidémie de coronavirus dans la zone euro est "probablement passé", a estimé vendredi la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde. C'est la première fois depuis des mois que l'institut monétaire fait preuve d'un optimisme, même prudent, sur la question. "Je ne pense pas qu'ils arriveront à un accord" dès la mi-juillet, a prévenu la Française, voyant des "négociations intenses" s'engager et un "processus à poursuivre". Mais "ce qui est très spécial, c'est que, pour une fois, les politiques monétaires et budgétaires ont travaillé de pair" pour freiner l'impact du virus, s'est félicitée l'ancienne patronne du FMI. Au sortir de la crise, l'économie aura changé, "les compagnies aériennes, les hôtels et le secteur des loisirs" se développant dans un "format différent", tandis que de "nouvelles industries" vont émerger, affirme Mme Lagarde. >> lire l'article complet sur le site Challenges
Les secteurs les plus touchés devraient retrouver leur niveau d'avant-crise en... 2024
Une étude publiée par le cabinet Roland Berger sur la crise et ses conséquences économiques estime que la reprise devrait s'étaler, selon les secteurs, entre 2021 et 2023 et que la " nouvelle normalité " n'interviendrait pas avant... 2024. Intitulé Covid-19 : Impacts sectoriels et leviers de relance pour l'économie européenne, le rapport brosse aussi trois scénarios possibles pour cette sortie de crise, probablement plus longue que prévue, donc. Dans le premier cas, des aides publiques massives parviendraient à stopper rapidement l'onde de choc de la crise et à soutenir la demande, relançant rapidement la production ; dans le cas d'un scénario intermédiaire, une dépression durable s'installerait ; sans aucune aide publique ou si celles-ci ont une portée trop limitée, le scénario pessimiste verrait une récession de longue durée s'installer. >> Lire l'article complet sur le site Maddyness
La crise sanitaire a pris la forme d'une "destruction créatrice" schumpetérienne
Désormais, plus personne ne doute de l'ampleur du choc sanitaire sur l'environnement économique. Nos estimations pour 2020 d'une récession en France de 12%, d'une détérioration du déficit budgétaire à 14% et d'un ratio d'endettement public atteignant 125% sont pratiquement consensuelles. Sur la seconde partie de 2020 et en 2021, le retour de la confiance des entrepreneurs et des ménages permettra le rebond de la croissance. Toutefois, certains risques qui s'étaient atténués pourraient réapparaître. La reprise ne s'effectuera pas en ligne droite. Toutefois les crises sont des accélérateurs de tendance pré-existantes et permettent de mettre en place des politiques de rupture. Celle-ci constitue une excellente occasion pour l'Europe de réaliser les investissements nécessaires à la transition environnementale et numérique. >> lire l'article complet sur le site La Tribune
Quand les dirigeants retrouvaient du temps
Quand les événements nous obligent à prendre du temps, c'est l'occasion de réfléchir à notre stratégie, à s'interroger sur des projets plus ou moins matures , sur la façon de manager les équipes... Cette réorganisation forcée de l'agenda des dirigeants a donc été l'occasion pour certains d'interroger la stratégie de l'entreprise et d'accentuer la communication avec leurs équipes. Mais le naturel peut vite revenir au galop et avec la crise économique qui s'annonce sévère, le temps va vite redevenir une ressource convoitée. Pour se rappeler ces bonnes pratiques, il faut sécuriser des plages horaires, même courtes, qui leur sont destinées. Penser à la stratégie de l'entreprise, à son business model et au sens de son activité est fondamental, car les mouvements de bascule vont être radicaux et soudains dans les prochains mois. >> Lire l'article complet sur le site HBR France
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