Recherche

Les salaires des DAF sont à la baisse

L'embellie n'est pas encore au rendez-vous pour les DAF qui veulent changer de "crèmerie", sauf à revoir leurs prétentions à la baisse. Le marché du recrutement est en revanche bien plus porteur pour des profils techniques pointus ou des postes " pénuriques ".

Publié par Houda EL BOUDRARI le | Mis à jour le
Lecture
3 min
  • Imprimer
Les salaires des DAF sont à la baisse

Consentir une baisse de rémunération substantielle plutôt que de se retrouver au chômage, c'est souvent l'arbitrage amer auquel sont confrontés les DAF et RAF qui se retrouvent sur le marché de l'emploi en ce moment. D'après l'étude annuelle du spécialiste du recrutement dans les métiers de la finance, Robert Half, basée sur l'analyse de son portefeuille de missions pour 2013/2014, les salaires d'embauche des DAF ont subi une cure d'amaigrissement qui a atteint près de 10% pour les profils les mieux rémunérés. Ainsi, un directeur financier d'une ETI parisienne (chiffre d'affaires entre 500 millions et 1 milliard d'euros) pouvait prétendre l'année dernière à un salaire dans une fourchette comprise entre 150 K€ et 250K€, mais doit désormais " se contenter " d'une enveloppe allant de 140K€ à 225K€. Certes, ce ne sont pas les plus à plaindre mais cette contraction reflète l'atonie réelle du marché pour les profils de DAF et de RAF en France.

" En revanche, nous avons une forte demande pour les DAF souhaitant s'expatrier aux Etats-Unis, ou dans des régions plus exotiques comme les Emirats Arabes Unis ou certains pays d'Afrique, souligne Bruno Fadda, associate director de Robert Half.

Les perles rares

Si les DAF ont du mal à se placer, ils ont aussi beaucoup de difficultés à recruter, à en croire le sondage commandé par le cabinet de recrutement auprès de 200 Directeurs ou Responsables (Administratifs et) Financiers en France : " 70% des DAF consultés trouvent le recrutement de professionnels de la finance qualifiés assez difficile. Ces difficultés de recrutement sont en hausse de près de 12% ".Bien sûr, cette pénurie est aussi liée aux profils recherchés, qui sont souvent des moutons à cinq pattes, tels des responsables comptables maitrisant l'anglais et un ERP comme SAP, dotés qui plus est de bonnes compétences managériales et de communication ; ou encore des contrôleurs de gestion avec des capacités de pilotage de la performance de l'activité et aussi capables d'identifier des actions de réduction de coûts et les mettre en oeuvre. Moins haut de gamme mais tout aussi rares : des spécialistes de la gestion de la paie ou de la comptabilité fournisseurs. "Ces profils sont généralement très peu mobiles et ne se recrutent pas sur une simple annonce, insiste Bruno Fadda. Il faut aller les chercher et les convaincre de l'intérêt de rejoindre une autre entreprise".

S'abonner
au magazine
Retour haut de page