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Le plan de mobilité, nouveau défi des gestionnaires de flotte

Publié par Floriane Salgues le
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Le plan de mobilité, nouveau défi des gestionnaires de flotte

Avec cette bonne "surprise" : "Lorsque l'on touche à la sinistralité, on diminue aussi les coûts de consommation de carburants, révèle Jérémy Cabaret. Sans oublier, qu'avoir moins de sinistres évite l'immobilisation forcée des véhicules."

Levier d'économies, et de développement durable, la formation à l'éco-conduite vise donc aussi à réduire la consommation de carburant, en apprenant à rouler plus zen - maintenir une vitesse stable, par exemple -, et initie les collaborateurs aux règles de sécurité routière. "L'éco-conduite, c'est 50 % d'anticipation et 50 % de technique", confirme Patrick Clemens, directeur général de Prévenkit. Résultat : "Les formations à l'éco-conduite permettent de réaliser entre 20 et 30 % d'économie, et le bénéfice sur la sinistralité peut être de 30 %", estime Jérémy Cabaret.

À l'instar du groupe Idex, qui propose des stages d'éco-conduites à ses collaborateurs et à leurs managers, mais pas seulement. "En 2010, nous avons connu un pic des coûts des sinistres à notre charge, sur notre flotte de 2 500 véhicules, et cela a été le déclencheur de plusieurs procédures, raconte Patrick Lacroix, risk manager automobile de la société et président de la commission automobile AMRAE. Outre des formations à l'éco-conduite, et un challenge éco-conduite en équipe initié en 2014 par la direction des achats, nous avons mis en place une politique post-accident : pour chaque sinistre responsable, un entretien du conducteur avec son N +2 a lieu. Cela permet de débanaliser l'accident automobile, et de responsabiliser le conducteur. Nous tenons, bien sûr, compte des causes de l'accident (stress, problèmes personnels, etc.)", fait-il part.

Audit, reporting et bonnes pratiques

Autre process mis en oeuvre par Idex : un audit du fonctionnement et de la propreté des véhicules, mené par le supérieur du collaborateur, en compagnie de celui-ci, deux fois par an ; ainsi qu'un reporting mensuel des véhicules vérifiés. Sans oublier la communication, fondamentale : "Tous les trimestres, je communique le coût des sinistres aux directeurs d'agences, et je crée un classement, qui produit une certaine émulation. Tous les trois mois, je prépare également des fiches de bonnes pratiques sur les distances de sécurité ou la manière de remplir un constat à l'amiable, par exemple", décrit Patrick Lacroix.

Avec succès : "En 2010, la fréquence des sinistres avec tiers était de 12 %, contre 10 % aujourd'hui. Le coût des sinistres automobiles à ma charge a lui aussi diminué, de 10-15 % depuis quatre ans."

Enfin, aide à la localisation des véhicules, maintenance prédictive, temps de freinage... La télématique embarquée contribue à la mise en place du suivi des actions du PDE. "Les voitures connectées, ou semi-autonomes, équipées de dispositifs d'aide à la conduite, à l'instar d'un correcteur de trajectoire ou d'un détecteur de piétons, concourent à diminuer le nombre de sinistres", remarque Cyril Pierre, chef de produit automobile au sein d'Inter Mutuelles Assistance. De quoi faire plonger son budget assurance, toujours en croissance. Mais, pas seulement : les boîtiers oeuvrent aussi à remonter quotidiennement les kilométrages des véhicules. Une solution plus viable que le déclaratif, source de coûts cachés.

Journaliste pour Emarketing.fr et le magazine Marketing, je parle souvent data, digital et médias sociaux. Et quand je me tais, je tweete : [...]...

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