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Les déplacements des collaborateurs à la loupe

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Les déplacements des collaborateurs à la loupe
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Encourager le travail à domicile

Autre piste pour réduire les déplacements en voiture : le télétravail, ainsi que son corollaire, le co-working, en d'autres termes le partage du lieu de travail et le développement d'outils collaboratifs telles que les visioconférences (déjà utilisées quotidiennement par près de trois entreprises sur cinq). Des changements qui pourraient être encouragés par un reversement des économies générées sous la forme de bonus ou de nouveaux services (salle de sport, garderie, etc.).

Les PDE en renfort

D'autre part, développés depuis de nombreuses années, les plans de déplacements (PDE), en optimisant les déplacements des collaborateurs, jouent un rôle de plus en plus crucial. L'établissement d'un tel PDE peut être propre à une entreprise, ou s'inscrire dans un projet d'entreprises d'une même zone géographique (on parle alors de PDIE, plan de déplacement inter-entreprises). Largement insufflé par les dirigeants, le PDE représente ainsi un ensemble de mesures visant à optimiser les déplacements liés au travail, en favorisant l'usage des modes de transport alternatifs à celui de la voiture individuelle : marche à pied, vélo, transports en commun, covoiturage, usage de véhicules "propres", etc. Des PDE qui sont souvent utiles pour corriger certaines erreurs, comme le souligne Adeline Goge Lefaivre : "Dans un premier temps, un PDE contribue à éviter que les mesures prises par les managers ne soient pas adaptées aux usages des collaborateurs. Exemple avec les mises en place de parcs de vélos électriques, qui ne sont souvent plus du tout utilisés par les salariés au bout d'un certain temps."

Selon le WWF, si chaque entreprise européenne réduisait de 10 % ses déplacements, la planète réaliserait une économie de plus de 11 millions de tonnes de CO2 à l'année, soit la consommation annuelle de 1,3 million d'Européens.

Parking d'entreprise

Enfin, la question autour des places de parking se pose. Doit-on les favoriser ou contraire les limiter, voire les supprimer ? La réponse est épineuse, sachant qu'elles représentent un coût. La création d'une place en surface est estimée à 2 000 € hors foncier, sachant qu'elle est considérée comme un espace improductif de 25 m2. Doit-on garder des places de parking pour favoriser un certain nombre de collaborateurs ou inciter la construction d'espaces productifs ? Il est aussi possible de gérer ces places pour inciter le covoiturage, organiser des rotations d'occupation en fonction des horaires ou encore réserver les places à ceux qui n'ont pas accès aux transports en commun... Certaines entreprises n'hésitent plus à faire des rétrocessions liées aux avantages en nature pour ceux qui n'utilisaient pas leur place de parking.

Les cas des déplacements entre domicile et lieu de travail

Le trajet habituel effectué par le salarié entre son domicile et son lieu de travail ne constitue pas un temps de travail effectif et ne doit donc pas donner lieu à l'octroi de contreparties de la part de l'employeur. Mais quelques exceptions existent :

  • Les déplacements accomplis par des salariés en période d'astreinte à des fins d'intervention sont considérés comme du temps de travail effectif.
  • Lorsqu'un salarié effectue un trajet entre son domicile et un lieu de mission qui dépasse le temps normal de trajet entre son domicile et son lieu de travail habituel, ce temps doit faire l'objet d'une contrepartie en repos ou financière.
  • Lorsque la distance entre le domicile et le lieu de travail n'excède pas 40 km, les frais sont intégralement déductibles.
  • Lorsque la distance est supérieure à 40 km, les frais ne sont déductibles dans leur intégralité que si le salarié fait état de circonstances particulières liées à des contraintes familiales ou sociales justifiant le choix d'un domicile éloigné.

Jérôme Pouponnot

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