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Crédit mobilité : la fin du 100 % voiture dans les flottes

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...et des solutions de "cash for car" !

Le point de départ pour le calcul de ce budget mobilité attribué sera la valeur catalogue de la voiture en possession du collaborateur. Quel que soit l'âge du véhicule, cette valeur sera limitée aux six septièmes de la valeur et le montant réparti sur cinq ans. Le résultat sera équivalent au budget mobilité annuel. Si une partie du salaire est retenue comme compensation pour l'usage privé de la voiture, elle sera déduite de la valeur catalogue. Ce budget mobilité sera par ailleurs majoré de 20 % pour compenser l'abandon de la carte carburant. Enfin, la fiscalité continuera d'être calculée sur la base de l'avantage en nature que constitue la voiture.

Du côté des entreprises comme des collaborateurs, ceux-ci seront libres d'appliquer et de choisir ou pas cette opportunité en sachant que le mouvement sera progressif puisqu'une entreprise ne devrait pas autoriser ses employés à restituer une voiture en location longue durée avant l'échéance, sauf à accepter de payer des indemnités pour rupture de contrat à son loueur.

Pour l'heure, les enquêtes réalisées ne font pas état d'un engouement important de la part des salariés pour saisir cette opportunité, et en particulier pour les gros rouleurs qui parcourent près de 30 000 km par an. 50 % des personnes interrogées indiquent cependant envisager l'option du "cash", relève lecho.be, et selon un récent sondage organisé par le spécialiste en services RH Acerta auprès de 300 patrons et managers RH belges, 80 % d'entre eux ne croient pas que leurs employés soient intéressés. "Près de la moitié s'attendaient à ce qu'aucun employé ne renonce à sa voiture en échange d'un budget mobilité sous forme de cash. Et plus d'un tiers estiment qu'au maximum 10 % de leurs collaborateurs disposant d'une voiture de société accepteront l'offre d'échange", analyse Yannick Sarin, le directeur d'Acerta.

Le calcul du budget mobilité issu de l'abandon de sa voiture de fonction se traduirait ainsi par une somme annuelle de 7 500 euros pour l'utilisateur d'une Audi A4. Une Peugeot 308 donnerait lieu à un équivalent en salaire de 4 730 euros, une VW Golf s'échangerait contre un complément de salaire annuel de 4 216 euros tandis qu'une Tesla P75D apporterait un budget mobilité annuel de... 18 100 euros à son ancien utilisateur. Une formule à suivre.

Lire la suite page 4 - Interview de Xavier Bazin, car fleet manager de Bristol-Myers Squibb

Jean-Pierre Lagarde

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