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En période de Crise, renforcez vos investissements informatiques

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Cela peut sembler être une véritable contradiction, un non-sens et même une aberration. Le bon sens nous indique clairement qu'en période de vache maigre, la réduction des dépenses s'impose, et particulièrement pour l'informatique. C'est pourtant tout le contraire qu'il faudrait faire.

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En période de crise, le Gartner semble confirmer que la baisse des budgets (-1,7% en 2011) des DSI s’impose. Or, chaque DSI devrait simplement se rappeler les nombreuses sources de gains et de compétitivité générés par les technologies, que ce soit en termes, d’automatisation des tâches, d’aide à la décision, de collaboration, ou d’innovation, pour affirmer ô combien il est crucial de soutenir l’innovation . De nombreux exemples existent : Cisco, Procter & Gamble ou encore Bouygues Telecom ont démontré que ces investissements étaient sources de valeur pour l’entreprise. Certes, comme le soulignait déjà Solow en 1987, « les ordinateurs sont partout sauf dans les statistiques », soulignant ainsi le décalage entre investissements et gains. Pour assurer une maximisation de ces gains, un cercle vertueux doit être mis en place. Il débute avec la « co-création » pour s’accorder sur les objectifs de création de valeur, continue avec l’accompagnement des métiers pour aider à l’appropriation des outils, et se conclut par la mesure de la performance pour ajuster le tir, si des écarts sont constatés.

Le système d’Information, levier de création de valeur 

Les outils collaboratifs comme les services d’audio et vidéoconférence, les messageries internes ou encore les réseaux sociaux, favorisent la performance principalement en permettant un meilleur partage des informations et une meilleure collaboration des équipes.
Plus les interactions entre les membres d’une même entité sont favorisées, plus les retombées sont fortes. En effet comme le souligne la loi de Metcalfe’s, plus il y a de maillons dans un réseau plus ce réseau a de la valeur. Autrement dit, plus de collaborateurs contribuent au réseau en étant connectés entre eux, plus l’organisation est performante.
C’est donc tout naturellement que la performance des départements R&D, Commerciaux et marketing est accrue par la mise en place d’outils collaboratifs, qui accélèrent le processus de développement produits et de vente grâce à un meilleur partage de l’information (étude Frost & Sullivan (1)).
Comme le souligne une étude de McKinsey(2) , Procter & Gamble a su favoriser le partage d’idées en mettant en place un réseau d’experts connectés via un réseau social (« marché aux idées ») ; dans un autre registre, une entreprise pharmaceutique, elle, a accéléré son « time-to-market » grâce à des outils collaboratifs.

Le Big Data, la fraude mise à nue

Olivier Belma, Directeur Fraude et Revenue Assurance chez Bouygues Telecom(3), a démontré que ces outils d’analyse (souvent utilisés pour améliorer la connaissance client) peuvent aussi être utilisés dans la lutte contre la fraude. Ainsi une meilleure surveillance des cartes SIM utilisées pour spammer les clients et une analyse plus fine de données brutes ont permis de mettre en lumière des comportements frauduleux atypiques non identifiés jusque là.

Investir ne suffit pas, il faut accompagner

Pour autant, même si « les ordinateurs sont partout », les gains de productivité ne sont pas toujours au rendez-vous. Trois raisons à cela : d’abord, il se peut que les investissements ne correspondent pas à un usage, ou bien que les équipes ne se sont pas approprié les outils, ou tout simplement n’a-t-on pas pris le temps de mesurer les gains. Difficile donc de les justifier !

(1) wp_meetings-around-the-world-ii_en_xg – Frost & Sullivan
(2) Dynamique de creation de valeur par les SI - Rapport CIGREF McKinsey Company
(3) Intervention au salon Big Data à Avril 2013 Paris

Yoann Cohen, Senior Consultant chez Devoteam Consulting

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