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Une embellie sur le front des délais de paiement interentreprises en 2012…

La crise aurait amélioré le délai de recouvrement des créances interentreprises. Derrière ce paradoxe, une vigilance accrue des directions financières quant au recouvrement de leurs factures et l'entrée en vigueur effective de la loi LME au 1er janvier 2012.

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Une embellie sur le front des délais de paiement interentreprises en 2012…

L’étude annuelle sur les comportements de paiement publiée le 19 novembre par le spécialiste du recouvrement Intrum Justicia indique plusieurs tendances positives sur l'année 2012. La France s'en sort mieux que ses voisins européens en termes de pertes sur créances irrécouvrables, puisque le taux se stabilise à 2% en France contre 2,8% en Europe (une hausse de 0,1% par rapport à 2011). Intrum Justitia a constaté que le contexte de crise économique avait abouti à une prise de conscience de la part des entreprises françaises, devenues de plus en plus attentives à la gestion de leur facturation. En effet, la répartition des créances évolue favorablement par rapport à 2011. La proportion des factures payées en moins de 30 jours atteint 47%, un record depuis 2004. Parallèlement le délai effectif moyen de paiement s'est amélioré pour les entreprises (57 jours contre 59 jours en 2011). Une amélioration due à la fin des accords dérogatoires à la loi LME le 1er janvier 2012 qui a permis la réduction conjointe du délai contractuel et du retard de paiement.

Pessimisme pour 2013

Cette éclaircie devrait cependant être de courte durée. Pour la moitié des personnes interrogées, le risque de retard de paiement devrait augmenter l'an prochain. Le sentiment de défiance vis-à-vis des acteurs politiques est notable. À la question: “Pensez-vous que l'État mette tout en œuvre pour aider les entreprises à se protéger des retards de paiement?”, ils sont 66% à répondre non.
Reste à déterminer l'impact de la mesure qui rentrera en vigueur le 1er janvier 2013: à cette date, tout professionnel en situation de retard de paiement sera redevable envers son créancier d'une indemnité forfaitaire de 40 euros pour frais de recouvrement, (décret paru au Journal officiel le 4 octobre 2012). Cette indemnité viendra s'ajouter aux traditionnelles pénalités de retard. Elle devra être mentionnée à la fois dans les conditions générales de vente et sur les factures.

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