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Trésorerie : des nouveaux outils pour l'investissement et le trade finance

Pour gagner en productivité, les trésoriers peuvent faire appel à des solutions digitales pour le financement d'investissement et les opérations de trade finance. Celles-ci s'appuient sur des nouvelles technologies comme l'intelligence artificielle et la blockchain.

Publié par Audrey Fréel le | Mis à jour le
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Trésorerie : des nouveaux outils pour l'investissement et le trade finance

Quels rôles jouent les plateformes digitales dans le quotidien des trésoriers ? Cette question a été abordée le 19 mars dernier, lors de la première édition du Treasury Innovation Day, organisée par l'association française des trésoriers d'entreprise (AFTE). Une des tables rondes de cette journée a mis en lumière les nouveaux outils de services financiers à destination des trésoriers, pour le financement d'investissement et les opérations de trade finance.

Des représentants de trois fintechs ont été invités à prendre part au débat : Iznes (plateforme paneuropéenne d'investissement de parts d'OPC et de tenue de registre), Marex (plateforme de services financiers) et Mitigram (plateforme dédiée à la digitalisation des processus des instruments de trade finance). La table ronde fut d'abord l'occasion de faire un point sur l'utilisation des nouvelles technologies, comme l'intelligence artificielle qui est de plus en plus présente dans les plateformes digitales. « Nous incluons de plus en plus d'IA dans certains de nos processus », a confirmé Magalie Lanctuit, responsable Digital Execution chez Marex. Et André Casterman, conseiller à la direction de Mitigram, de détailler : « Chez Mitigram, nous utilisons principalement des technologies de reconnaissance de texte comme l'OCR qui permettent de traiter des emails et reconnaître du texte structuré à partir d'un texte non structuré. »

Digitaliser et tracer des documents avec la blockchain

Les plateformes peuvent également intégrer de la blockchain. « D'un point de vue juridique, cette technologie est utile pour tracer la vie d'un document et prouver son caractère original. Chaque changement opéré sur ce document sera tracé sur la blockchain », explique André Casterman. De même, Iznes a recours à la blockchain pour enregistrer des documents et transactions. « Les régulateurs reconnaissent cette technologie comme un outil fiable », souligne Christophe Lepitre, PDG d'Iznes. Par ailleurs, une loi permettant de digitaliser davantage d'instruments du trade finance devrait être votée au printemps en France. « Celle-ci permettra d'utiliser des nouvelles technologies, comme la blockchain, pour digitaliser des documents financiers comme la lettre de change ou le billet à ordre qui devaient être jusqu'à présent sous format papier en France, en raison de la réglementation », détaille André Casterman.

Un intérêt pour les actifs numériques

La conférence a aussi abordé la question de l'intégration des actifs numériques (cryptomonnaies, NFT ou stablecoins). « Marex est présent et en fort développement sur les actifs numériques. Dans le cadre de notre activité de couverture de risque, nous percevons un fort intérêt de la part des trésoriers pour ces actifs. Mais en termes de moyens de paiement, ils ne sont pas autorisés à les utiliser pour le moment », pointe Magalie Lanctuit. Même constat pour Christophe Lepitre : « Nous ne les utilisons pas encore mais nous nous y préparons. Cette technologie permet de faciliter les opérations de paiement qui sont raccourcies et plus sécurisées, mais elle devrait être mise en place à l'horizon deux à trois ans. » Il souligne que des expérimentations pilotées par la BCE sont en cours. « Elles ont pour objectif de comparer un certain nombre de solutions de paiement pour faire émerger une monnaie numérique de banque centrale », commente-t-il.

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