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Les besoins d'endettement des ETI Françaises s'élèveraient à 800 milliards d'euros dans les 5 ans

Émissions obligataires et placements privés compenseraient partiellement la contraction de la dette bancaire pour les entreprises françaises de taille intermédiaire, d'après l'agence de notation Standard & Poors, qui évalue ces besoins de financement à quelque 800 milliards d'euros dans les 5 ans.

Publié par Houda EL BOUDRARI le - mis à jour à
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Les besoins d'endettement des ETI Françaises s'élèveraient à 800 milliards d'euros dans les 5 ans

Les ETI françaises devront donc trouver 800 milliards d'euros de dettes d'ici 5 ans, selon l'estimation de l'agence Standard & Poors (S&P) qui vient de publier une étude sur les entreprises dont le chiffre d'affaires annuel est compris entre 100 millions et 1,5 milliard d'euros. Ces besoins de nouveaux emprunts se répartissent entre 600 milliards d'euros de refinancements de dettes arrivant à échéance et 200 milliards pour les nouveaux investissements. Afin de répondre à ces besoins d'argent frais, S&P prédit un recours accru à des financements dits alternatifs, émissions obligataires et placements privés essentiellement, au détriment de la dette bancaire. Pour dessiner ce scénario, le spécialiste anglo-saxon de la dette se base notamment sur l'évolution des comportements des entreprises hexagonales l'année passée : " Entre juin 2012 et juin 2013, l'encours net de crédits bancaires aux entreprises françaises s'est contracté de 1% par rapport à l'année précédente. Sur cette même période, les émissions obligataires et placements privés des entreprises ont augmenté de 4%. "

S&P prédit aussi un effet rattrapage des ETI françaises qui ont eu très peu recours aux émissions obligataires comparativement à leurs homologues anglo-saxonnes. " Au premier trimestre de 2013, les émissions obligataires représentaient 24% de l'encours de dette des entreprises françaises alors qu'elles se situent aux alentours de 28% au Royaume-Uni, et de 76% aux Etats-Unis ". Ainsi, la part de l'obligataire est passée de 15% de l'endettement des ETI françaises en 2007 à près d'un quart en 2013.

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