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Deuxième levée de fonds en deux ans pour la start-up Alltricks

Fondée en 2008 avec une mise de départ de 6 000 euros, la start-up Alltricks a annoncé la semaine dernière une levée de fonds de près de 3 millions. Rencontre avec Gary Anssens, fondateur de la société et directeur financier.

Publié par Antoine Pietri le - mis à jour à
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Deuxième levée de fonds en deux ans pour la start-up Alltricks

Comment s'est déroulé le processus de levée de fonds ?

Nous avons bénéficié d'une première levée de fonds de Partech Ventures fin 2011. Ce fonds d'investissements est en veille sur différents acteurs, différents marchés, et c'est eux qui nous ont contacté. Ils ont été séduits par le fait que Alltricks est positionné sur un marché de niche, à savoir la vente en ligne de pièces de vélo, par la croissance assez rapide et par le fait que nous avions des parts de marché à aller chercher. Comme le modèle était bien bâti, on a commencé à avancer avec quelques audits sur la société, et la levée de fonds s'est déclenchée très rapidement et très facilement. Nous sommes tombés d'accord très vite sur le sujet de la valorisation. Le second tour a été bouclé il y a quelques jours, pour une levée de fonds de 2,9 millions d'euros. Nous en parlions depuis plusieurs mois avec Partech, puisque le fonds fait désormais partie du conseil d'administration. Le milieu du capital-risque étant un petit monde, d'autres acteurs ont rapidement su qu'il y avait une opportunité d'entrer au capital, et quatre nouveaux entrants ont participé à l'opération.

Avez-vous rencontré des contraintes propres à votre activité dans le cadre de votre recherche de financement ?

Notre activité est fondée sur l'expédition immédiate des pièces détachées commandées par les clients. Toutes les commandes enregistrées jusqu'à 18h sont expédiées le jour même, ce qui implique que nous ayons 100% du catalogue en stock. C'est pour nous la principale contrainte, puisque les stocks importants font souvent peur aux investisseurs. Pour le reste, nous avons les mêmes contraintes qu'un site de e-commerce classique : les investisseurs ont simplement voulu s'assurer que notre modèle est viable dans le temps. Dans notre cas, cela ne pose pas de problème puisque nous sommes rentables depuis le début que l'activité a été lancée en mai 2008. On a souvent tendance à dire qu'on ne prête qu'aux entreprises qui ont de l'argent, et c'est malheureusement assez vrai. En ce qui concerne Alltricks, nous avons eu la chance de ne jamais rencontrer de problèmes pour avancer. Le fonds Partech s'est présenté à nous sans que nous ayons besoin de les solliciter, et avec l'augmentation de nos fonds propres suite aux deux levées de fonds, nous avons aujourd'hui un statut assez intéressant. Nous comptons profiter de cette situation pour solliciter nos banques et Oseo.

Quelle est votre stratégie de développement à l'international ?

Nous avons employé les deux dernières années à consolider notre modèle sur le territoire français. Aujourd'hui, notre ambition est de nous développer en Europe proche, notamment au Portugal et en Espagne. Ces deux pays sont aujourd'hui mal servis sur le marché du vélo en ligne, et nos contrats avec les transporteurs nous permettent de les livrer en 24 ou 48 heures depuis la France. L'étape suivante consiste pour nous à décliner le site dans des versions espagnole et portugaise, et à staffer la partie support en recrutant des natifs pour assurer l'aspect bilingue de notre offre. Les activités resteront gérées depuis la région parisienne. Aujourd'hui, une ouverture de bureaux constituerait un investissement trop lourd, mais demain, lorsque certains pays seront bien développés, nous n'excluons pas d'ouvrir des bureaux sur place pour assurer le SAV, qui constitue le point sur lequel nous devons être le plus réactifs.

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