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Yvonnick Baudouin, Daf solidaire

Concilier une vie professionnelle intense et un engagement associatif riche de sens : tel est le challenge d'Yvonnick Baudouin, un Daf venu du monde de l'audit.

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Yvonnick Baudouin, Daf solidaire
© Arnaud Olszak
Yvonnick Baudouin, Daf solidaire

«Mon champ d’intervention est très large. En deux ans, je ne me suis pas ennuyé une minute. » Yvonnick Baudouin est Daf chez Tilder, un cabinet de conseil en communication auprès de dirigeants. Installé dans la holding animatrice, il cumule les fonctions puisque, outre les activités traditionnelles de suivi de la comptabilité, de reporting et d’élaboration des budgets, il ­assure le suivi social et la protection juridique du groupe. Il s’est ­également consacré à la création du fonds de dotation African Artists for Development. Ce fonds soutient des ­microprojets de développement portés par des artistes, dans des domaines tels que la lutte contre le Sida, le financement de puits d’eau ­potable ou encore l’organisation d’ateliers de danse dans les centres de réfugiés. « Des projets en adéquation avec l’engagement de notre dirigeant, ­Matthias Leridon, passionné d’Afrique et d’art contemporain », précise-t-il.

Cette démarche solidaire ne peut que séduire ce professionnel soucieux d’engagement. Volontaire aux Restos du Cœur durant ses études, Yvonnick Baudouin offre désormais ses services à Passerelles & Compétences, une association qui met en relation des experts bénévoles et des organisations à but non lucratif. « Grâce aux missions qui me sont confiées, je peux mettre mes compétences financières et juridiques au service du secteur associatif. Récemment, je suis intervenu auprès d’une association de lutte contre l’illettrisme en difficulté de trésorerie, dans laquelle il fallait redresser la barre. » Le Daf retrouve alors ses réflexes d’ancien auditeur.

Cap sur l’opérationnel

La voie n’était pas toute tracée pour celui qui se décrit comme un collégien et un ­lycéen peu assidu : un bac G2 (comptabilité) suivi d’un BTS. « J’ai alors réalisé que si je voulais faire quelque chose ­d’intéressant de ma vie, il fallait que je m’y mette. À partir de là, j’ai beaucoup travaillé. » Les diplômes s’enchaînent alors : DECF, DESCF, jusqu’au diplôme d’expertise comptable obtenu en 2004, à 31 ans. Yvonnick Baudouin ­démarre ainsi une carrière dans l’audit. Senior manager au sein du cabinet Constantin Associés, membre de Deloitte Touche ­Tohmatsu, il partage son temps entre le secteur des fusions-acquisitions et le commissariat aux comptes. L’homme s’épanouit dans une activité prenante mais enrichissante. « Sur le point d’être nommé directeur associé – l’antichambre du passage à l’association –, j’ai commencé à ressentir une certaine lassitude. J’ai eu envie de m’investir dans l’opérationnel. » L’auditeur envisage alors de rejoindre une entreprise spécialisée dans les médias, en cohérence avec son expérience acquise auprès de sa clientèle issue de la production audiovisuelle. « Mais je ne me voyais pas créer de toutes pièces mon entreprise. ­Rejoindre, aider à pérenniser et participer au développement d’un groupe me paraissait la solution idéale », confie-t-il. Pari gagné : membre du comité de direction, ­associé chez Tilder, ce Daf passionné a trouvé le juste équilibre entre son investissement professionnel et son engagement associatif.

En aparté

Probablement ma réalisation professionnelle actuelle. J’ai été nommé associé chez Tilder en décembre 2011 et j’en suis très fier. La cerise sur le gâteau, d’un point de vue humain, c’est de pouvoir accomplir un engagement associatif.

Ne plus avoir de projets, ou de nouveaux challenges à relever. J’aime ce que je fais et j’ai besoin d’un minimum d’ambition pour continuer à aller de l’avant,
ne surtout pas rester dans un environnement sans mouvement.

Producteur de musique. Dans le passé, j’ai créé un groupe de rock indépendant dans lequel je me suis beaucoup investi.

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