Revue de presse pour directeurs administratifs et financiers (semaine du 15 novembre 2021)

"Il faut monétiser la performance extra-financière des entreprises "

Delphine Gibassier, professeur et experte en comptabilité du développement durable, titulaire de la chaire " Performance Globale Multi-capitaux " de Audencia, estime que l'on doit aller vers des comptes - bilan et compte de résultat - traduisant la performance globale, financière et non-financière, de l'entreprise. "Pour mettre des chiffres sur des éléments extra-financiers il y a deux écueils à éviter. Tout d'abord celui du capital " positif " : certains modèles prennent en compte des impacts soi-disant positifs de l'activité pour compenser les impacts négatifs, cela conduit à valider des business models pas toujours très verts. Il faut veiller à ne pas effacer la réalité qu'il y a derrière les chiffres : la Terre ne se compte pas en billets, même verts ! Et bien sûr, il reste des sujets à régler. A commencer par l'accès aux données : il va certainement falloir s'appuyer sur l'intelligence artificielle et la blockchain pour obtenir des données fiables et complètes. Ensuite, de nouveaux " tuyaux " vont être nécessaires pour traiter ces données, car il est peu probable que les ERP puissent les porter. Enfin, si l'on veut un jour auditer des comptes " multi-capitaux ", il faut des normes communes et des professionnels formés sur ces nouveaux enjeux." >> Lire l'article complet sur le site Les Echos

Pénurie de puces : pas de retour à la normale avant " plusieurs trimestres ", selon Thierry Breton

Depuis le début de l'année, face au rebond de la demande et à une offre perturbée par la pandémie de Covid-19, certains secteurs ont eu du mal à suivre, comme celui des semi-conducteurs, produits principalement en Asie et indispensables dans l'électronique. La fin des pénuries, qui touchent notamment les semi-conducteurs, n'interviendra pas avant " plusieurs trimestres " même si " le pic est plutôt derrière nous ", a déclaré dimanche (14 novembre) Thierry Breton, le commissaire européen au marché intérieur. Au niveau mondial, dans toute l'industrie, les pénuries pourraient empêcher la production de 7,7 millions de véhicules dans le monde en 2021, selon le cabinet AlixPartners, pour un manque à gagner de 180 milliards d'euros. >> Lire l'article complet sur le site Euractiv

Les entreprises affichent leur confiance face à l'inflation

Sans surprise, l'inflation a été l'un des thèmes les plus discutés par les dirigeants lors de la présentation des comptes trimestriels. Près de 300 entreprises du S&P 500 l'ont mentionné dans leur publication. Cette tendance, visible depuis le début de l'année, s'est accélérée pour atteindre un plus haut depuis cinq ans. Les résultats trimestriels ont démontré la capacité des sociétés à répercuter leurs hausses de coûts. Le déséquilibre actuel entre une forte demande et une offre affectée par les pénuries d'approvisionnement aide ce pricing power. Cette situation est particulièrement visible dans le secteur automobile. Mais le signe sans doute le plus évident de cette confiance retrouvée est la volonté des entreprises d'investir davantage. >> Lire l'article complet sur le site L'Agefi

Paiements : la révolution permanente

Qu'il s'agisse de relancer leurs ventes en plein confinement ou d'optimiser l'exécution de leurs propres transactions, de nombreuses entreprises ont cherché à innover en matière de paiements depuis le début de la crise. Alors que cette industrie avait déjà connu de profondes évolutions au cours des dernières années, la tendance n'est pas près de s'arrêter, selon les spécialistes, tant dans les segments B-to-C que B-to-B. Ces évolutions afférentes aux paiements ne sont pas cantonnées aux seuls " retailers ". Compte tenu des restrictions sanitaires imposées par les pouvoirs publics à l'international, l'ensemble des directions en charge de la trésorerie ont en effet été contraintes d'adapter leurs systèmes internes afin de pouvoir continuer de payer leurs fournisseurs et leurs charges diverses, mais également tout simplement d'opérer des flux financiers intragroupe. >> Lire l'article complet sur le site Option Finance

Fraude au chômage partiel : prison ferme pour deux escrocs qui ont détourné plusieurs centaines de milliers d'euros

C'est une affaire "d'escroquerie et de blanchiment en bande organisée" au préjudice de l'État. Les généreuses et vitales aides de l'État pour pallier les effets de la pandémie de Covid (et des confinements) sur l'activité économique ont provoqué des effets d'aubaine mais aussi attiré les convoitises de "la criminalité financière opportuniste". À Marseille, une ample fraude aux déclarations de chômage partiel, dévoilée par plusieurs services de police dont Tracfin, avait abouti au détournement de plusieurs centaines de milliers d'euros, transférés ensuite sur des comptes en France, mais aussi en Allemagne, en Belgique et au Maroc, pour y être blanchis. Les peines prononcées contre les agissements des entrepreneurs indélicats pistés et pris la main dans le sac sont sévères: il s'agit pour l'un des prévenus d'une condamnation à cinq ans de prison ferme avec maintien en détention et une interdiction d'exercer une profession commerciale ou industrielle et de diriger, d'administrer, de gérer ou de contrôler une entreprise. Pour l'autre : six mois ferme, aménagée en détention à domicile avec une surveillance électronique, et à 5.000 euros d'amende. >> Lire l'article complet sur le site La Tribune