Revue de presse pour directeurs administratif et financier (semaine du 1er juin 2020)
Au programme cette semaine : la relance et son financement (français et européen), l'endettement record des entreprises, l'activité partielle et le risque de sanction en cas d'abus mais aussi la digitalisation de la fonction boostée par la crise. Bonne lecture !
Covid-19 : en deux mois, l'endettement des entreprises a bondi de 90 milliards d'euros
Depuis le déclenchement de la crise du coronavirus, les entreprises ont emprunté - puis ensuite épargné - six à huit fois plus que d'habitude. Au total, sur mars et avril, la dette a augmenté de 91,3 milliards, principalement pour sécuriser les besoins de trésorerie. Outre les lignes de crédits classiques et les PGE, les entreprises sont également parvenues à emprunter sur les marchés pendant la période de confinement : 33 milliards d'euros levés en emprunt obligataire en majorité sur des échéances supérieures à un an. Signe de précaution extrême, les montants épargnés par les entreprises ont progressé peu ou prou dans les mêmes proportions que les emprunts. Au total, sur les deux mois mars-avril, les dépôts ont augmenté de 81,6 milliards d'euros. >> Lire l'article complet sur le site Les Echos
Relance : la finance française planche sur un fonds d'au moins 10 milliards d'euros
Le secteur financier français réfléchit à un fonds, doté d'au moins 10 milliards d'euros, pour permettre aux entreprises de surmonter la crise sanitaire et profiter de la reprise, a appris l'AFP. "Depuis quelques semaines maintenant, les banques travaillent à l'élaboration d'un dispositif qui permettrait d'ici la fin de l'année de trouver des solutions pour renforcer les fonds propres des entreprises", a affirmé à l'AFP la Fédération bancaire française. Ces réflexions portent notamment sur la création d'un fonds, doté de 10 milliards d'euros au moins, pour soutenir le bilan des petites et moyennes entreprises (PME) et entreprises de taille intermédiaire (ETI). >> Lire l'article complet sur le site La Tribune
Activité partielle : "La publication d'une succession de textes de mars à avril a été une source potentielle de stress et d'erreurs assez importante"
Pierre Warin, Associé Fondateur du cabinet Melville Avocats, fait le point sur les conséquences potentielles des erreurs et fraudes au dispositif dérogatoire d'activité partielle. "Sur toutes ces obligations, ce qui va distinguer l'erreur de la fraude est avant tout la notion de bonne foi. La distinction se fera au cas par cas en fonction des éléments de fait et d'un faisceau d'indices." En cas d'irrégularité, l'entreprise peut subir une mesure de retrait de l'autorisation de mise en activité partielle, qui peut intervenir dans un délai de quatre mois à compter de l'autorisation expresse ou implicite. Autre mesure défavorable : le retrait de la décision d'indemnisation, qui va entraîner une obligation de restitution des sommes perçues par l'employeur ou l'empêcher de percevoir les remboursements attendus sur la base de l'autorisation qu'il avait obtenue. Le risque de sanctions administratives (exclusion de l'accès à certaines aides publiques pour cinq ans maximum par exemple) et pénales (jusqu'à 3 emprisonnement pour le dirigeant et 45 000 € d'amende) existe également. >> Lire l'article complet sur le site Le Monde du Chiffre
La fonction finance devrait accélérer sa digitalisation
Début mars, les directions financières se jugeaient " moyennement digitalisées ". La crise du coronavirus devrait conduire à une accélération des projets, notamment en matière d'élaboration budgétaire et de compliance. Avant le début de la crise du covid-19, les principaux domaines de digitalisation financière portaient sur la dématérialisation du processus " P2P " , ou " procure to pay ", sur la dématérialisation des notes de frais et sur des projets de data visualisation. Si depuis quelques années la RPA a fait une percée forte, un autre sujet pourrait être dopé par la récente crise : l'élaboration budgétaire. Deux autres sujets sont aussi attendus à la hausse : le " disclosure management " à la faveur des nouvelles réglementations qui s'imposeront dès la prochaine clôture et la compliance. >> Lire l'article complet sur le site Les Echos
Lire aussi : Budget 2025 : les exonérations de charges patronales en passe d'être divisées seulement par deux
Ursula von der Leyen espère mobiliser 600 milliards pour le secteur privé
Dans le cadre de son plan de relance de l'après-coronavirus, la Commission européenne veut attirer 600 milliards d'investissements privés supplémentaires pour financer les secteurs stratégiques et soutenir les entreprises viables qui risquent une pénurie de liquidités. Ce programme investira aussi dans les industries et les technologies clés en Europe " pour rendre les chaînes d'approvisionnement essentielles plus résistantes ". Il financera notamment l'innovation technologique, comme l'intelligence artificielle, l'agriculture de précision ou l'ingénierie écologique. Le gros de l'argent sera versé au moyen du nouvel " instrument de soutien à la solvabilité " que la Commission désire mettre en place cette année. >> Lire l'article complet sur le site Euractiv
Sur le même thème
Voir tous les articles Fonction finance