Optimistes à près de 80% : quelle mouche a piqué les directeurs administratifs et financiers ?
Il y a encore peu les Daf optimistes étaient une espèce rare. Mais, aujourd'hui, ils sont 78 % à avoir confiance en la conjoncture économique du pays, selon le baromètre d'opinion des directeurs financiers publié par Deloitte. Voici leurs prévisions et moyens d'action.
Si seulement 37 % des Daf se déclaraient optimistes par rapport à la conjoncture économique en mai 2017, cette proportion a bondi à 78 % en l'espace de six mois, selon le 10e baromètre d'opinion des directeurs financiers publié par Deloitte le 14 novembre dernier.
Cette soudaine euphorie est-elle due à l'absorption de quelques substances illicites ? Non, évidemment. Ce regain d'optimisme marque la levée des incertitudes économiques et financières en France à la suite du résultat des élections françaises et la perspective des ordonnances, dixit cette étude européenne. Tous les clignotants seraient donc au vert et les perspectives plus enthousiasmantes qu'il y a six mois.
Des prévisions d'investissement et de croissance positives
Ainsi, 64 % des répondants prévoient une hausse plus ou moins importante de leur chiffre d'affaires au cours des douze prochains mois, tout comme en Europe (69 %). Galvanisés, 36 % des Daf français se disent prêts à prendre des risques ! Surtout dans les PME, dans l'industrie, la construction et le BTP.
Sur les douze prochains mois, 48 % des directeurs financiers tricolores anticipent une augmentation de leurs investissements (contre 34 % à la même période en 2016).
" Les outils stratégiques et les moyens à la fois humains et financiers se mettent en place au sein des entreprises pour qu'elles investissent davantage en France et à l'étranger, analyse Anne Philipona-Hintzy, associée Deloitte. Les directeurs financiers sont finalement armés pour avancer sur le chemin retrouvé de la croissance. "
Le crédit bancaire, mode de financement toujours plébiscité malgré l'anticipation de la hausse des taux
Pour gagner en agilité, les entreprises vont miser sur :
- la réduction des coûts (32 %),
- la croissance externe (19 %),
- le recrutement de profils externes pour soutenir la croissance organique (13 %).
Côté financement, le crédit bancaire garde la faveur des Daf. L'accès à l'emprunt bancaire apparaît plus attractif de 11 points par rapport au 1er semestre 2017.
Si trois Daf sur cinq estiment que les taux d'intérêt à long terme vont augmenter, cette hausse ne devrait pas influer sur leur stratégie de développement (61 % des sondés).
Sur le même thème
Voir tous les articles Fonction finance