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Les relations interentreprises au coeur de la relance

L'amélioration des relations interentreprises doit devenir un pilier du plan de relance, l'amélioration des fonds propres des entreprises doit pouvoir cohabiter avec les enjeux d'optimisation de trésorerie.

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Les relations interentreprises au coeur de la relance

Le diable est vraiment dans les détails. L'adage se confirme pour les TPE-PME en cette année de crise, particulièrement en cet automne de reprise annoncée. D'un côté, il y a l'essentiel, les fonds propres sur lesquels le ministre délégué aux PME, Alain Griset, veut faire porter l'effort public, afin de le rendre visible, et de renforcer bien sûr les entreprises. De l'autre, il y a le quotidien, la trésorerie, les délais de paiement et, plus largement, le sujet fondamental de " la qualité des relations interentreprises ". Arrêtons-nous un instant sur ces détails de la vie des TPE-PME de l'Hexagone.

Que nous disent les chiffres ? La CPME a sondé en septembre l'impact de la crise sur les TPE-PME. Les enseignements sont clairs : la crise a entraîné un ralentissement de leur activité cet été, et leurs prévisions pour la fin de l'année ne sont pas vraiment optimistes. On note notamment que 53 % des dirigeants de TPE-PME ont observé une baisse de leur chiffre d'affaires par rapport à 2019 et 23 % d'entre eux ont diminué leurs effectifs. Mais le chiffre à retenir concerne la trésorerie : un tiers des dirigeants déplore une dégradation de trésorerie en juillet-août, ce qui les a conduits à reporter des investissements (65 %) ou à avoir recours à des crédits de trésorerie (seulement 26 %). Par ailleurs, selon le cabinet Altares - Dun and Bradstreet, les délais de paiement ont fortement augmenté au 2 ème trimestre 2020 pour atteindre 13 jours en moyenne. Un record depuis de nombreuses années.

Si aucune décision forte n'est prise, cette situation risque de se dégrader dans les prochains mois, avec un impact majeur sur la trésorerie des entreprises et, par corrélation, sur leur survie. Une étude publiée par American Express montrait qu'avant la crise, 79 % des dirigeants d'entreprises considéraient la trésorerie comme l'un de leurs enjeux prioritaires. De fait, la crise a accentué cette tendance. Aujourd'hui, la maîtrise de la trésorerie et la réduction du BFR sont des éléments fondamentaux pour assurer la relance des entreprises. Pour rappel, 25% des défaillances d'entreprises sont dues à des retards de paiement.

Fort de ce constat, comment améliorer la qualité des relations interentreprises et, par corrélation, la trésorerie des entreprises ? Ce champ d'actions est l'un des piliers clés dans cette phase de reprise. Les grandes entreprises ont un rôle majeur à jouer, d ans la lignée des engagements pris par certaines d'entre elles lors du confinement. Les TPE, PME et ETI peuvent également agir, à leur niveau, pour respecter les délais de règlement de leurs fournisseurs tout en optimisant leur propre trésorerie grâce à des solutions agissant directement sur le dispositif de règlement - mais ces dernières souffrent de ne pas être suffisamment portées. Dans cette période de crise, les pouvoirs publics, les fédérations patronales et professionnelles mais aussi les institutions bancaires et financières, comme American Express, devons renforcer la pédagogie des dirigeants d'entreprise sur la diversité des moyens de financement mis à leur disposition. C'est un enjeu majeur pour atteindre l'objectif de réduction à 10 jours des retards des délais de paiement, fixés par le ministre délégué aux PME, Alain Griset .

Un écosystème vertueux des règlements et des relations interentreprises n'est pas chimérique, certains de nos voisins européens l'ont réalisé. A nous de jouer.



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