Le DAF au carrefour des défis des entreprises
En quête de visibilité et d'agilité, les directions financières des entreprises placent le digital au coeur de leur évolution, avec l'ambition de fournir à leur entreprise les outils pour prendre à bras le corps plusieurs défis d'avenir.
Les années récentes représentent-elles une transition entre deux époques pour les directions financières ? C'est ce que suggère Jean-Baptiste Auzou, directeur de la BU Finance au sein de l'éditeur Cegid, alors que les enjeux de transformation ne manquent pas : « on assiste depuis la fin de la dernière décennie à une volonté bien plus marquée de se focaliser sur les prévisions, de faciliter et d'affiner le plus possible ces dernières. On est passé en un temps relativement court d'une direction financière qui vérifie à une direction financière qui interagit avec son environnement et son marché », décrit-il. Celle-ci se présente aujourd'hui comme un business partner des différents métiers de l'entreprise, et un garant des informations stratégiques auprès de la direction générale. Le climat d'incertitudes économiques depuis la crise du covid-19, impliquant différents sujets, contribue à accélérer cette tendance.
« Il ressort de ce contexte une nécessité et une demande forte d'avoir une visibilité complète et actualisée sur la trésorerie et aussi de pouvoir anticiper, d'envisager différents scénarii : comment agir en cas de dégradation des marchés à l'étranger ? Comment agir en cas d'inflation ? De plus en plus de DAF veulent intégrer des fonctionnalités permettant de répondre à ce type de questions », illustre Jean-Baptiste Auzou. La transformation digitale des directions financières est donc plus que jamais incontournable. L'enjeu est de devenir plus agile, plus souple, d'intégrer plus facilement et plus rapidement des éléments extérieurs, qu'il s'agisse d'une nouvelle donne d'un marché ou d'évolutions réglementaires.
Faire des contraintes une force
La question est aussi comment transformer les nouveautés réglementaires en atouts. Sur le sujet de la facturation électronique, il s'agit de savoir comment automatiser les processus, comment valoriser les données collectées. Selon les profils d'entreprises, des services additionnels s'avèrent pertinents et constructifs : « pour les PME, il peut être intéressant de proposer une solution d'archivage ; tandis que pour les grandes entreprises, il convient plutôt de privilégier une solution de centralisation de tous les flux en vue de faciliter les vérifications et les contrôles », indique Jean-Baptiste Auzou.
L'application de la directive CSRD concentre elle aussi de nombreux enjeux de valorisation. Si les grandes entreprises prennent déjà à bras le corps les données RSE pour en faire un atout, la question de l'exploitation et de la valorisation de la donnée dans ce domaine reste plus floue pour les PME. « C'est pourtant un enjeu fondamental : dans une entreprise de BTP par exemple, disposer d'indicateurs RSE, les suivre, les respecter, les faire évoluer constitue un axe de communication à la fois interne et externe très important. C'est un moyen de se différencier et de faire évoluer les modèles d'entreprises », poursuit-il.
Face à la diversité des enjeux à prendre en compte, Cegid a fait le choix de solutions intégrables à la demande en fonction des souhaits d'évolution. « Avec notre offre, il n'est en aucun cas nécessaire de transformer l'ensemble du système d'information. On peut mettre en place des solutions pour certains pans de l'activité uniquement : la fiscalité, les notes de frais, la trésorerie... Nous proposons une plateforme globale, mais qui peut ainsi être disponible de façon segmentée, selon les priorités », explique Jean-Baptiste Auzou.
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