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Le Daf 3.0 progresse

Publié par Eve Mennesson le | Mis à jour le

Le 6e baromètre Dématérialisation-Finance, publié par l'APDC, la DFCG, Itesoft, Mazars, Fujitsu, Les Echos et Option Finance, révèle la progression de certaines pratiques. Si la majorité des Daf utilisent la dématérialisation, ils adoptent également les terminaux mobiles et les outils collaboratifs.

Le 6e Baromètre Dématérialisation Finance montre à quel point le Daf d'aujourd'hui, désormais business partner, cherche à s'entourer des outils qui l'épaulent dans ses nouvelles fonctions. Réalisé via un questionnaire online auprès de décideurs des départements comptabilité et finance, cette étude a recueilli, entre juillet août 2014, les réponses de 294 décisionnaires représentant 275 organisations privées ou publiques.


83% des Daf dématérialisent

Le Baromètre confirme tout d'abord la percée de la dématérialisation auprès des fonctions financières puisque 83% des répondants disent dématérialiser leurs factures fournisseurs. "Les entreprises sont matures sur ce sujet-là, observe Laurent Olier, directeur de projet marketing chez Itesoft. 46% des entreprises pratiquent la dématérialisation depuis au moins 3 ans."

Ce qui leur permet de s'orienter vers de nouveaux projets, plus ambitieux. Comme la mise en place d'outils collaboratifs. En effet, 54% des répondants ont déclaré avoir un projet relatif à la dématérialisation de leur comptabilité fournisseur. Or, comme la grande majorité des entreprises est déjà équipée, il s'agit bien souvent de l'ajout de nouvelles applications : portail collaboratif fournisseurs (19% des sondés disent avoir un projet en ce sens -18% en sont déjà équipés) ou encore déploiement à l'international (1 projet sur 3 est transfrontalier).


Le pilotage comme critère n°1

"Cette tendance croissante à vouloir s'équiper en outils collaboratifs est la traduction de l'évolution des missions des directions financières qui font désormais du pilotage et sont davantage ouvertes vers l'extérieur", analyse Laurent Olier. Le Daf "business partner" s'équipe d'outils à la hauteur de ses missions : 86% des sondés ont déclaré retenir le pilotage comme critère lors du choix d'une solution de dématérialisation. "Ce point n'est pas négociable, souligne Laurent Olier. Les Daf souhaitent avoir des tableaux de bords qui s'interfacent avec leurs différents outils et leur SI comptable, ils veulent avoir une vision synthétique..." En effet, 9 personnes sur 10 considèrent qu'un bon outil de dématérialisation doit aussi être un bon outil d'aide à la décision et au contrôle financier.

Autres critères : la collaboration fournisseurs (70%, soit 6% de plus que l'an dernier), l'agilité (8 répondants sur 10) et la mobilité (48%).


La mobilité devient incontournable

En effet, autre enseignement de ce baromètre, le Daf est aujourd'hui mobile : 30% des direction financières et comptables se servent déjà de smartphones et tablettes comme outils de pilotage (+1% par rapport à l'an dernier), outils qu'elles utilisent pour consulter des documents (26%, + 3 points) mais aussi pour valider des documents (25%, + 6 points). "Cette mobilité offre aux utilisateurs un réel gain de réactivité : ils peuvent consulter des tableaux de bord en temps réel, valider des factures immédiatement...", décrit Laurent Olier.

Pas étonnant, donc que la mobilité soit un critère de sélection de solution de dématérialisation pour 48% des sondés, soit 7% de plus que l'année dernière.


Le Bofip encore mal compris

Dernier point abordé par ce Baromètre : l'évolution de la réglementation, avec l'application du Bofip du 18 octobre 2013 depuis le 1er janvier 2014, qui tend à démocratiser l'usage de la facture électronique. Si 59% des sondés expriment un réel intérêt pour cette nouvelle disposition, le texte de loi semble mal compris puisque près d'1 répondant sur 2 pense que le PDF simple n'est pas recevable fiscalement. Alors que c'est le cas, sous condition de la mise en oeuvre d'une piste d'audit fiable.

26% des sondés déclarent d'ailleurs avoir déjà mis en place une piste d'audit fiable, dont une grande majorité d'ETI, et 49% ont un projet en ce sens dans les 6 à 24 mois.

"Suite à la mise en place de cette réglementation,, les portails fournisseurs trouveront tout leur sens puisque des PDF simples pourront y être déposés", conclut Laurent Olier.





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