Pour gérer vos consentements :

Via la monétisation du CIR, des start up et une entreprise en fonds propres négatifs ont financé leur BFR

Publié par Florence Leandri le | Mis à jour le

Pour Arnaud Chambriard, fondateur de NEFTYS Conseil, qui collabore notamment avec LCL sur les dossiers de monétisation du CIR, les lignes sont en train de bouger sur le profil de crédit du cédant.

Fort de son expérience bancaire, Arnaud Chambriard crée il y a trois ans NEFTYS Conseil, intermédiaire en opérations de banque afin de "proposer un produit packagé et industrialisé de financement du CIR aux banques de réseaux et être tiers de confiance entre elles et les PME et ETI. Les banques de financement et d'investissement accompagnaient déjà les créances des grandes entreprises. Mais les clients des banques de réseaux n'y avaient pas accès " relate l'expert qui a fait du lobbying ce sens.

Monétiser son CIR, c'est agir sur sa trésorerie mais aussi recevoir une aide pour constituer sa documentation : "dans le cadre de notre revue des dépenses de recherche, nous regardons en premier lieu les dossiers CIR des années précédentes de l'entreprise. Le contenu va témoigner du sérieux de la démarche. Puis nous échangeons avec le correspondant CIR de la structure, en règle générale le contrôleur de gestion, et le responsable de la R&D afin de vérifier la qualité du collatéral CIR apporté à la banque ". "Je parle de revue des dépenses car dans le cadre d'une créance en germe, nous sommes conscients que le périmètre d'éligibilité n'est pas nécessairement figé; dans cette hypothèse la documentation peut se limiter à une simple note de synthèse qui répond aux questions clés du CIR dont la description des travaux et des difficultés techniques à lever ", poursuit le fondateur de NEFTYS qui se rémunère via des success fees.

Arnaud Chambriard, fondateur de NEFTYS Conseil


Et coté résultats justement? "Les banques sont encore frileuses, mais cela change. La banque LCL par exemple propose maintenant ce dispositif à l'ensemble des entreprises réalisant plus de 7 millions d'euros de CA". Et la question du profil de crédit du cédant semble d'un peu moindre importance : "Nous avons récemment pu monétiser le CIR de start-up et d'une entreprise en fonds propres négatifs". Et l'expert de conclure, avec une pointe de mystère: "j'ai très bon espoir que ce problème de profil soit levé dans les 6 mois à venir...". On s'en reparle bientôt?

Sur cette mobilisation de cash via le CIR lire aussi une précédente interview d'Arnaud Chambriard

La rédaction vous recommande