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Le point sur les coûts (et les bénéfices) de la DSN

Publié par Yann Petiteaux le - mis à jour à

Mise à jour, formation, apprentissage, paramétrage... le passage à la DSN est synonyme de coûts pour l'entreprise. Examiner les offres des éditeurs de logiciels sur tous ces éléments est indispensable pour définir la meilleure mise en oeuvre de cette obligation.

La mise en oeuvre de la DSN (déclaration sociale nominative) arrive dans sa dernière ligne droite. Au 1er janvier 2016, toutes les entreprises françaises devront se plier à cette obligation qui vise à transmettre chaque mois, de manière unique et dématérialisée, l'ensemble des données issues de la paie. À terme, la DSN doit accélérer, simplifier (réduction de 75 % des données sociales demandées aux employeurs) et sécuriser le processus déclaratif.

Mais sa mise en oeuvre va d'abord occasionner une série de coûts (directs et indirects) pour l'entreprise. Avec de fortes variations en fonction de son profil. "Personnellement, je suis incapable de vous donner une fourchette de coût, reconnaît Corinne Branger, consultante paie chez Francis Lefebvre formation. Pour l'entreprise, tout dépendra de son outil de paie actuel et de son état d'avancement en matière de dématérialisation."

"Les éditeurs ont beaucoup tardé à proposer des solutions car ils cherchaient comment porter la DSN dans leurs offres, constate Élisabeth Humbert-Bottin, directrice du GIP-MDS, organisme en charge de la modernisation des déclarations sociales. Les entreprises doivent situer leurs réelles attentes de fonctionnement sur la DSN qui est un élément qui se "branche" derrière la paie. Il est inutile d'avoir des gestions de flux dans tous les sens, ce qui est essentiel c'est la qualité des données de paie."

Un conseil qui se heurte à une réalité: avec la DSN, les entreprises sont entièrement dépendantes des capacités d'adaptation des éditeurs de logiciels.

Contrat de maintenance, option, forfait...

La plupart du temps, le passage de la DADS à la DSN ne nécessite pas l'achat d'une nouvelle version de logiciel. Sauf pour les rares entreprises qui n'ont pas investi dans une bonne solution de gestion des ressources humaines.

Ainsi chez EBP, les logiciels existants sont d'ores et déjà compatibles, la mise à jour étant incluse dans le contrat de maintenance habituel. "Certains éditeurs en ont profité pour vendre une nouvelle génération de logiciel, note Olivier Brunet, responsable marketing chez EBP. En ce qui nous concerne, nous avons décidé de ne pas créer de contrat spécifique à la DSN. " L'éditeur propose toutefois une option de télédéclaration facturée 49 euros par an.

Chez Cegid, il n'est pas non plus nécessaire de migrer vers une nouvelle solution. La mise à jour se fait sans coût supplémentaire. En revanche, l'éditeur lyonnais a mis au point DSN link, un outil de transmission permettant la gestion automatique des flux de données. Ce dispositif n'est pas proposé en option et est facturé à l'entreprise sous la forme d'un forfait mensuel (une dizaine d'euros par mois pour 100 salariés).

Pour sa part, Meilleure gestion, qui se revendique comme le leader français du SIRH en cloud, fait valoir les atouts du mode Saas. "Le client achète une prestation, il n'a pas à gérer de problème de version de logiciel, explique Arnaud Benhamdine, responsable back office chez Meilleure gestion. Pour disposer d'une solution compatible DSN, le coût est nul. De même, il n'y a aucun paramétrage supplémentaire à faire. Ce qui n'est pas le cas avec tous les éditeurs."


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