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Facturation électronique : qu'en pensent les décideurs et responsables financiers ?

Publié par Hugues Robert le - mis à jour à

Alors que la réforme de la facture électronique a été repoussée à 2027 pour l'ensemble des entreprises, quelle est la position des décideurs et responsables financiers sur ce projet d'envergure ? Quel regard portent-ils plus généralement sur la digitalisation de la fonction finance ? Quels sont les défis à relever sur ce point ? Les entreprises sont-elles prêtes à basculer dans le nouveau dispositif de la facturation électronique ? La fintech Pleo vient de publier une étude sur ce sujet en partenariat avec GWI.

La transformation numérique comme vecteur de croissance

En France, 60 % des entreprises ont actuellement amorcé un projet de transition digitale, dans le but principal d'améliorer leur efficacité, d'optimiser la relation client ou encore, d'assurer une mise en conformité.

Selon l'étude menée par Pleo, les décideurs et responsables financiers sont favorables à ce mouvement de numérisation et estiment que son impact est positif pour l'entreprise. Plus encore, la digitalisation est perçue par ces professionnels comme un élément clé de la croissance et ils prévoient ainsi des investissements en la matière.

Néanmoins, le sujet digital n'est pas exempt de difficultés. Les changements organisationnels mais aussi managériaux sont conséquents. Plusieurs défis doivent être relevés sur ce terrain, comme la sécurisation des données, la difficulté à dénicher les bons partenaires et enfin le manque de formation.

Selon Alvaro Dexeus, directeur général Europe du Sud chez Pleo : « Il y a un véritable travail d'éducation à fournir, à la fois de la part du gouvernement mais aussi des organisations, afin d'accompagner les collaborateurs. »

Les entreprises sont-elles prêtes à migrer vers la facture électronique ?

La réforme de la facturation électronique a été repoussée à 2027 notamment afin de donner à l'administration le temps de peaufiner la transition vers le nouveau dispositif. Mais du côté des entreprises, les entités sont-elles aujourd'hui en mesure de transformer l'essai ?

D'après l'étude menée par Pleo, la moitié des décideurs financiers interrogés ont connaissance de la loi et de son impact sur leur entreprise tandis que 29 % d'entre eux ont connaissance du texte mais n'ont pas conscience de son influence sur le business.

Enfin, parmi les directeurs financiers ayant connaissance du nouveau dispositif, 78 % estiment que leur entreprise est en conformité avec la loi mais dans le même temps, et de manière assez paradoxale, 42 % des professionnels interrogés pensent qu'ils ne disposent pas suffisamment d'informations pour pouvoir assurer la conformité. Par où l'on retrouve l'impératif de formation afin de pouvoir avancer sur ce sujet de la facture électronique.

« Quand on analyse ces chiffres, on y dénote une certaine contradiction entre la part des répondants qui estiment être capables de passer à la facturation électronique dès maintenant, et a contrario, la part des sondés estimant ne pas avoir les informations nécessaires pour s'y conformer. Nous pouvons donc en déduire une potentielle incompréhension vis-à-vis de la loi sur la facturation électronique », analyse Alvaro Dexeus.

Pour autant, 63 % des professionnels interrogés estiment que la facturation électronique est une étape importante dans le processus de transition numérique des entreprises et un peu plus de la moitié estime que cette loi permettra une réduction des ressources, du temps et du budget.

Les principaux bénéfices attendus de la facturation électronique par les décideurs et responsables financiers :

1 - La suppression des coûts d'impression et d'envoi, ce qui confirme une sensibilité accrue des entreprises sur le sujet de la durabilité.

2 - Une meilleure traçabilité et une meilleure transparence.

3 - Lutter plus facilement et efficacement contre la fraude.


Méthodologie de l'étude :

L'enquête a été menée du 3 au 20 novembre 2023 auprès de 362 décideurs seniors et 291 décideurs financiers travaillant dans des entreprises de moins de 1 000 salariés.

Le panel est composé de 65 % d'hommes et de 35 % de femmes.

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