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Pour optimiser le BFR, misez sur le S&OP !

Publié par Eve Mennesson le - mis à jour à

En cette période de crise, les Daf surveillent de près le BFR. Et si la solution pour l'optimiser se trouvait du côté du S&OP? C'était le thème d'un webinaire organisé par Board et Citwell qui a insisté sur la nécessité de rendre les process agiles et collaboratifs.

Le S&OP (pour sales and operations planning, c'est-à-dire la planification des ventes et des opérations), est un processus bien connu des personnes en charge de la supply chain. Il consiste à adapter la supply chain aux objectifs de vente afin de coller au plus près à la réalité de la stratégie de l'entreprise et surtout à la demande des clients. Lors d'un webinaire, Board et Citwell ont présenté ce processus S&OP comme un levier de l'optimisation du BFR. A condition de bien rendre les process collaboratifs.

Halte au capital immobilisé !

Pourquoi le S&OP peut-il permettre d'optimiser le BFR ? En disposant de la bonne quantité de stock afin de pouvoir livrer les clients sans pour autant être encombré de produits en surnombre. "Les entreprises qui ont des flux efficaces grâce au S&OP n'ont pas une partie de leur capital immobilisé dans des stocks", a expliqué Laurent Penard, président du groupe Citwell, lors du webinaire.

A condition cependant de bien utiliser le processus S&OP : scénarios capacitaires, de demandes et de transport bien cadrés, bonne visibilité sur l'interaction entre les flux qui ne peuvent plus être réalisés, adoption d'une vision globale, etc... "Les processus S&OP n'ont malheureusement souvent qu'un seul scénario et ne sont jamais remis en question. Cela n'a pas fonctionné pendant la crise : les entreprises ont fait face à un manque de visibilité de la demande, les comportements des clients ayant évolués, mais aussi à une remise en cause de certaines sources avec la fermeture d'usines", a rapporté Laurent Penard.

Il prône une plus grande agilité du processus S&OP pour plus d'efficacité. "Les entreprises ont pour la plupart investi dans des processus prévisionnels et de planification certes riches mais également lourds qui ne permettent pas de faire de petites modifications pour prendre en compte les différents aléas", a pointé Laurent Penard. Compliqué en temps de crise et d'incertitudes lors desquels il faut au contraire faire preuve de flexibilité en termes de scénarios et revoir sans cesse les simulations en fonction de l'évolution de la situation.

Scénarios de marge et de cash

Adapté à la finance, le processus S&OP permet véritablement d'optimiser le BFR : "Disposer de scénarios de marge et de cash semble essentiel aujourd'hui : cela offre aux entreprises la capacité à projeter en valeur les volumes de ventes, de production et d'achats, d'effectuer des simulations sur les taux de change mais aussi les variations des cours de matière première ou de coûts de transport...", a mis en avant Laurent Penard.

La direction financière peut aussi analyser ainsi plus fréquemment les écarts avec le budget et consolider les coûts sur toute la chaîne de valeur en répartissant les masses financières. Toutes les composantes du BFR sont alors couvertes et le moindre impact négatif est anticipé : le Daf peut rapidement mettre en place une action correctrice. "Le S&OP devient un processus indispensable pour sécuriser le cash, le PNL et le BFR, plus adapté que les révisions budgétaires", a résumé Laurent Penard.

Laurent Penard a également insisté sur la nécessité de faire des processus S&OP un outil transverse à toute l'entreprise, qui soit collaboratif. "Il faut se synchroniser le plus souvent possible et faire en sorte que le business planning intéresse toute l'entreprise", a-t-il conseillé. Des process de planification robustes et collaboratifs permettront certainement de mieux passer la crise.


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