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6 Soft Skills indispensables pour recruter un Daf bankable

Publié par Christina DIEGO le - mis à jour à

Les compétences comportementales « Soft Skills », longtemps sous-estimées dans les métiers de la finance, gagnent en importance lors des processus de recrutement. Quelles sont les compétences émotionnelles qui feront le succès des Daf ? Décryptage.

Près de 70 % des entreprises rencontrent des difficultés pour recruter des talents financiers (Michael Page, 2024). La dernière étude sur les rémunérations (septembre 2025, Page Group) met en avant le rôle fondamental des soft skills dans les profils recherchés de financiers d'entreprise. Le graal ? Des professionnels capables de conjuguer expertise technique, maîtrise technologique et soft skills différenciantes. Désormais les soft skills et la maîtrise des outils tech (IA, datas, etc.) font la différence. Les professionnels capables de conjuguer expertise, communication et vision stratégique seront les plus recherchés et recrutés.

Des soft skills qui valorisent le savoir-être

Les soft skills sont des compétences plutôt axées sur le « savoir-être » qui se distinguent des hard skills (compétences techniques métier). Ces compétences témoignent de la capacité à communiquer, de l'agilité, la vision stratégique et le leadership dont les profils financiers doivent faire preuve dorénavant. La possibilité de mettre en avant une expertise et une vision pour aller au-delà du traitement des chiffres et éclairer la décision et accompagner la transformation deviennent prépondérants. Cette mutation implique une véritable conduite du changement, nécessitant d'embarquer les équipes dans une dynamique nouvelle. « Les postes managériaux requièrent des qualités de leadership et des compétences comportementales essentielles, bien au-delà du savoir-faire financier traditionnel », nous explique tout d'abord Camille Stéau, Practice Group Director, chez Robert Half.

A quoi ressemble la finance de demain ?

Pour incarner la finance de demain, le Daf est en première ligne pour accompagner les collaborateurs à travers les défis de la dématérialisation et de la modernisation des pratiques. « Ce mouvement, amorcé depuis plusieurs années mais qui s'accélère désormais, pousse les PME à rattraper leur retard d'où l'importance accrue des soft skills dans les recrutements », détaille-t-elle. Pour elle, cette tendance date de deux à trois ans. Côté recrutement, il existe plusieurs tests de personnalité soumis aux candidats, dont l'outil Sosie qui repose sur un questionnaire très précis et une méthodologie imparable, utilisé par le cabinet. « Cela va permettre de s'assurer que la personnalité et les valeurs d'un candidat soient en phase avec le poste et l'environnement de travail », décrit Camille Stéau.

6 soft skills qui font le succès d'un Daf

D'après l'experte, six soft skills sont très demandés en finance. « La résistance au stress, l'adaptabilité, le pouvoir de persuasion et d'influence, la capacité à travailler en équipe, et la capacité à faire parler les chiffres et à les vulgariser auprès de tous les départements de l'entreprise », avance-t-elle.

Toutes les dernières études convergent en effet vers le même constat : le directeur financier est devenu un véritable business partner. Les compétences au-delà des chiffres sont indispensables, comme la persévérance la sociabilité, le sens de l'écoute.

« Quand je recrute aujourd'hui, la partie soft skills a pris plus d'importance que la partie hard skills, on va être sur du 60 % pour les soft skills, et 40 % sur le hard skills », souligne la recruteuse.

Une fonction finance en pleine mutation

Dans l'enquête du cabinet Robert Half « Ce que veulent les candidats », les collaborateurs indiquent qu'ils sont tentés de rester dans une entreprise en fonction de la relation qu'ils ont avec leur manager, et le fait de se retrouvent dans les valeurs de l'entreprise. « Pour cela, il faut que cela soit incarné par une personne avec les bonnes compétences, un manager qui va pouvoir les faire monter en compétences, mais également un cadre de travail bienveillant, une entreprise qui a du sens, le fait de se sentir appartenir à une équipe », analyse-t-elle. « Les candidats expliquent qu'ils travaillent leur employabilité, car leur métier, dans cinq ans, ne sera plus du tout le même », indique Camille Stéau. En effet, les tâches répétitives risquent d'être supprimées par l'intelligence artificielle pour des tâches à plus forte valeur ajoutée. « Les soft skills les plus recherchés, en lien avec l'essor de l'IA, vont être concentrés sur la pédagogie, la formation, le management, et l'accompagnement », assure-t-elle.