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Prévoyance retraite : comment la LPP suisse inspire-t-elle la gestion des retraites d'entreprise ?

Publié par Swiss Serenity le - mis à jour à

La réforme des retraites en France soulève des interrogations profondes. Comment garantir la pérennité des régimes tout en renforçant la confiance des salariés ? Et si l'on regardait du côté de la Suisse ? Son système LPP (loi sur la prévoyance professionnelle), aussi appelé BVG, offre des pistes concrètes pour améliorer la gestion des pensions d'entreprise. Ce modèle inspire, structure et sécurise. Voici pourquoi il mérite toute notre attention.

Comprendre le LPP suisse : un socle solide et structuré

En Suisse, la prévoyance professionnelle repose sur un système à trois piliers. Le deuxième pilier, le LPP, est obligatoire pour tous les salariés gagnant plus de 22 680 CHF par an. Il complète la retraite de base (AVS) et vise à maintenir le niveau de vie après la fin d'activité.

Les cotisations sont partagées entre l'employeur et le salarié. Elles augmentent avec l'âge, allant de 7 % à 18 % du salaire assuré. Ce mécanisme progressif permet une accumulation cohérente du capital retraite tout au long de la carrière.

Mais ce qui distingue ce modèle des autres, c'est sa clarté. Chaque employé connaît son taux de cotisation, son capital accumulé et les prestations auxquelles il peut prétendre. Une transparence qui renforce l'adhésion et la confiance.

Des leviers inspirants pour les entreprises françaises

Le modèle suisse ne se contente pas d'être rigoureux. Il est aussi flexible et adaptable. Plusieurs de ses mécanismes peuvent enrichir la gestion des pensions d'entreprise en France.

La gestion semi-autonome des fonds de retraite

En Suisse, de nombreuses sociétés optent pour une gestion mixte. Elles pilotent les investissements tout en externalisant les risques liés à l'invalidité ou au décès auprès d'assureurs. Ce découpage garantit une meilleure maîtrise des performances financières sans exposer l'entreprise à des risques sociaux trop lourds.

Les prestations surobligatoires : un outil de fidélisation

Le LPP prévoit un socle minimal, mais les entreprises peuvent proposer des prestations surobligatoires. Elles couvrent les salaires supérieurs au plafond légal et offrent des conditions plus avantageuses.

La transparence des taux de conversion

Le taux de conversion suisse détermine le montant de la rente à partir du capital accumulé. Il est public, encadré par la loi et régulièrement ajusté. Cette transparence permet aux salariés de mieux anticiper leur niveau de vie à la retraite.

La portabilité des droits acquis

Les droits de prévoyance sont transférables. Lors d'un changement d'emploi ou d'un départ à l'étranger, le capital est conservé dans un compte de libre passage. Ce mécanisme garantit la continuité des droits et simplifie les parcours professionnels.

Ce qu'il essentiel de retenir

Le LPP suisse n'est pas un modèle à copier intégralement. Toutefois, il offre des repères précieux. Il structure la gouvernance, clarifie les droits, optimise les performances et renforce la confiance. Il s'agit ainsi d'un repère pour :

réinventer la gestion des régimes d'entreprise ;

mieux communiquer sur les dispositifs existants ;

anticiper les attentes des salariés en matière de retraite ;

sécuriser les engagements financiers à long terme.