Durabilité et entreprises : une démarche au-delà de la règlementation ?
Publié par Christina DIEGO le - mis à jour à
Dans un monde où la réglementation et les attentes sociétales en matière de durabilité ne cessent d'évoluer, KPMG a dévoilé fin décembre les résultats de son étude « The Move to Mandatory Reporting : Survey of Sustainability Reporting 2024 ». Un panorama complet des pratiques en matière de reporting ESG (Environnement, Social, Gouvernance) à travers le globe, qui met en lumière l'état de préparation des entreprises face aux nouvelles obligations, notamment la directive CSRD et ses atouts au-delà de la simple règlementation. Détails.
Alors que la CSRD entre en vigueur en ce début d'année 2025 pour les entreprises européennes cotées (déjà soumises à la directive NFRD, Non-Financial Reporting Directive), de plus de 500 salariés avec un chiffre d'affaires supérieur à 40m d'euros, en leur demandant de publier le rapport de double matérialité sur leur exercice 2024, l'étude de KPMG* dévoile les pratiques et principaux atouts de se conformer à la règlementation. Ainsi selon l'étude, 82 % des plus grandes entreprises mondiales incluent aujourd'hui des informations sur la durabilité dans leurs rapports annuels, marquant une évolution significative vers une gestion responsable et transparente. Ce pourcentage reflète l'adoption croissante de pratiques conformes aux exigences de la CSRD et des cadres européens d'information extra-financière. Cependant, l'étude souligne que le champ d'application de ces obligations est appelé à s'étendre. Dès 2024, près de 50 000 entreprises, dont 3 000 hors Union européenne, ont suivi les nouvelles exigences en matière de rapport de durabilité. Pour répondre aux nouvelles obligations, l'élaboration d'un reporting structurant et fiable est essentielle. L'étude encourage les entreprises « à adopter la double matérialité comme un outil stratégique » pour piloter les enjeux business. Figure de proue de la CSRD, la double matérialité permet d'évaluer à la fois l'impact des activités sur la société et celui des enjeux sociétaux sur le modèle économique. La transparence dans le reporting est devenue un levier de compétitivité. « Fixer des objectifs de décarbonation, évaluer les impacts sur la biodiversité et intégrer la taxonomie européenne » sont désormais des pratiques incontournables pour établir une relation de confiance avec les investisseurs, les collaborateurs et les clients. Communiquer sur ses objectifs de décarbonation devient la norme : L'étude met en avant un élément clé : la biodiversité. Près de 49 % des entreprises considèrent ce sujet comme un risque opérationnel majeur. Si les initiatives restent encore modestes, elles gagnent du terrain : Pour structurer leurs rapports, les entreprises s'appuient sur des normes solides : *L'étude KPMG a été réalisée dans 58 pays, analysant les rapports de 5 800 entreprises issues des 100 plus grandes organisations de chaque territoire. Ce travail fournit une vue d'ensemble des meilleures pratiques, des évolutions et des lacunes en matière de durabilité.Anticiper les exigences réglementaires
Construire la confiance avec les parties prenantes
Gestion proactive des risques ESG
Des outils de reporting qui font leurs preuves
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