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RSE : Daf, qu'attendez-vous pour vous impliquer ?

Publié par Eve Mennesson le - mis à jour à

Une étude de CSA Research sur "Les nouvelles frontières de la responsabilité sociétale en entreprise" révèle que l'obstacle principal à une politique RSE efficace est le manque de lisibilité sur la création de valeur future. Un point sur lequel le Daf a un vrai rôle à jouer.

Lors de la présentation de leur étude sur "Les nouvelles frontières de la responsabilité sociétale en entreprise", CSA Research, Global Compact France, Havas Paris et l'Express se sont félicités des avancées de la RSE au sein des entreprises françaises, que ce soit dans les grands groupes mais également dans les PME. Une RSE qui n'est plus seulement de la communication, ou réduite à des économies d'énergie.

La RSE au service de l'innovation et de la compétitivité

En effet, dans 42% des entreprises interrogées, la RSE est désormais portée par une direction dédiée qui est dans plus de la moitié des cas directement rattaché à la direction générale. La direction générale est d'ailleurs, dans 28% des entreprises, chargée de la RSE. Seules 6% des entreprises ont confié la RSE à la direction de la communication.

Conséquence directe de cette organisation qui fait porter la RSE par les plus hautes strates de l'entreprise : 77% considèrent que la RSE est bien intégrée dans la stratégie globale de l'entreprise. "Ce n'est plus seulement une vitrine", complète Ketty de Falco, directrice générale l'institut CSA. Les impacts envisagés de la RSE ne sont plus uniquement l'image (citée quand même par 93% des sondés) mais également la pérennité à long terme (91%) en encore l'innovation (81%) et la compétitivité (74%).

Économie d'énergie et nouvelles perspectives business

Au niveau économique est financier, les entreprises disent que la RSE apporte des économies de ressources et d'énergie (60%) mais aussi la possibilité de développer de nouvelles offres (47%) et une augmentation du CA (19%). "La RSE est donc vecteur d'économies mais apporte aussi de nouvelles perspectives business", analyse Ketty de Falco.

Pour bénéficier de cet élan d'innovation apportée par la RSE, 24% des entreprises ont changé de business model et 59% déclarent être peut-être amenées à en changer.

A la recherche d'indicateurs pertinents

Si le tableau décrit par l'étude se veut plutôt rose, il reste encore des obstacles à dépasser. Et en premier lieu le manque de visibilité sur la création de valeur future, cité par 56% des entreprises interrogées. "Les entreprises ont encore du mal à prouver le ROI de la démarche RSE, observe Ketty de Falco. Car s'il est facile d'aller voir comptablement les économies d'énergie, il est plus difficile de mesurer le bien-être des collaborateurs ou la mixité. Les entreprises doivent trouver des indicateurs pertinents pour ne pas réduire la RSE à des objectifs court-termistes".

Et qui de mieux placé que le Daf pour proposer de tels indicateurs ? Grâce à sa vision globale de l'entreprise, il est à même de faire émerger des données financières et extra-financières sur la RSE. Si l'obligation de reporting a sans doute fait évoluer les choses, les Daf sont pourtant encore peu impliqués dans la RSE : est-ce par désintérêt ou parce qu'ils ne sont pas sollicités ? Quoi qu'il en soit, les Daf doivent prendre la main sur la RSE, afin de lui offrir de réelles perspectives stratégiques (consulter notre dossier sur le rôle du Daf dans une stratégie RSE).




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