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DossierCloud : quel impact pour la direction administrative et financière ?

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4 - Les outils financiers dans le cloud, une nouvelle dynamique

Collaboratifs, accessibles partout et n'importe quand, mis à jour automatiquement... Les outils financiers dans le cloud offrent aux Daf de nouvelles possibilités concernant leurs fonctionnalités, mais aussi leur utilisation.

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" Chez nos clients, nous observons que les directions financières ont de plus en plus recours aux applications en mode SaaS, par exemple pour la gestion de la trésorerie, la relance client ou bien encore le traitement des factures ", constate Éric Lefebvre, associé au sein de KPMG. Toutefois, 85 % des entreprises indiquent qu'elles souhaitent conserver leur ERP chez elles, selon une étude Sage/CXP réalisée en 2013.

Des outils enfin accessibles pour les PME

Le cloud offre une nouvelle vie aux outils financiers, aussi bien au niveau des possibilités logicielles que des usages." Un des grands avantages du cloud est de pouvoir apporter à toutes les entreprises des solutions de pointe jusqu'alors proposées uniquement aux grandes structures ", expose Didier Weiss, fondateur et président de l'éditeur de logiciels ABW. ReadSoft affirme qu'elle permet aux sociétés ayant moins de 1 000 factures par an d'accéder à la dématérialisation via son logiciel SaaS.

Les Daf de PME peuvent donc adopter de nouveaux outils. D'autant plus grâce aux solutions dites "hybrides", qui permettent d'enrichir son ERP en fonction de ses besoins sans se lancer dans des chantiers longs. Auparavant, les Daf avaient le choix entre des solutions complètes, mais onéreuses et compliquées, ou bien des outils simples, mais aux capacités limitées. En revanche, aujourd'hui, " on peut compléter sa solution intégrée dans l'entreprise par des fonctionnalités avancées dans le cloud ", décrit Isabelle ­Saint-Martin, chef des marchés ERP de Sage.

Mises à jour financières et fiscales

Autre avantage du cloud : les mises à jour régulières par l'éditeur. " On ne s'occupe plus de la migration des logiciels puisque c'est le prestataire qui fait évoluer les versions ", se félicite Emmanuel Lesage, Daf d'Atrya, société de solutions pour l'habitat. Réalisant un chiffre d'affaires de 420 millions d'euros avec un effectif de 2 000 salariés, l'entreprise utilise le logiciel CRM C-first d'ABW. Le choix du cloud est surtout intéressant au niveau légal : " Les applications financières, et notamment fiscales, sont soumises à beaucoup de mises à jour, étant donné les nombreuses évolutions légales. Avec des applications en mode SaaS, les mises à jour se font sans que le Daf n'ait à s'en préoccuper ", indique Sylvain Moussé, ­directeur des technologies chez l'éditeur de logiciels de ­gestion Cegid.

En utilisant des outils financiers en ligne, les Daf peuvent y accéder depuis n'importe où, même sur leur tablette ou leur smartphone. " On travaille l'accès depuis ces nouveaux terminaux ", révèle Jérémy Grégoire, responsable marketing de l'offre cloud Idylis de Divalto. Et ce, 24 h / 24 et 7 j / 7. Cela offre un­ ­avantage aux entreprises qui possèdent plusieurs filiales, notamment à l'étranger.

Ce partage de l'information peut également se faire avec des personnes extérieures à l'entreprise. Ainsi, Grégoire Bourdin, directeur financier de Hi-media Group, société de monétisation de l'audience digitale, dit apprécier de pouvoir donner l'accès à sa solution de consolidation ViaReport à ses commissaires aux comptes. Mais également à ses experts-comptables, ses banques ou encore ses sous-traitants, ses réseaux de distribution et ses clients.

Le big data à disposition des Daf

Cet aspect collaboratif du cloud facilite aussi, pour les Daf, l'analyse de toutes les données disponibles au sein de l'entreprise. C'est le fameux big data. Ainsi, des reportings plus précis peuvent être établis. Et il est également plus facile de prendre la décision d'accepter ou non un nouveau client en récupérant des informations venant de la prospection, de la gestion des comptes, de l'administration des ventes...

Le big data consiste également à analyser les données externes à disposition de l'entreprise : le Daf peut recueillir des informations sur la Toile pour, par exemple, effectuer une veille sur la santé financière de ses clients. " Le cloud offre une architecture adaptée pour analyser en temps réel des données qui proviennent d'Internet ", rapporte Georges Carbonnel, responsable grands comptes chez l'éditeur Jaspersoft.

Le Daf a également accès aux taux de change ou au coût des matières premières en temps réel. L'éditeur Kyriba utilise la vision globale de ce que font ses clients pour transmettre des données à l'ensemble de ses utilisateurs sur le taux moyen d'achat d'une devise, par exemple. " Nous pouvons ainsi dire à nos utilisateurs s'ils se positionnent en dessous ou au-dessus de la moyenne des autres clients ", explique Rémy Dubois, EVP et managing director chez Kyriba. Le champ des possibles concernant les outils financiers sur le cloud n'a pas fini de nous étonner.

Ève Menesson

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